L'histoire des 24 Heures du Mans s'écrit aussi au féminin
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L'histoire des 24 Heures du Mans s'écrit aussi au féminin

Au Mans plus qu'ailleurs, la pr

L’automobile » est née au masculin. En 1875, alors que ce nouveau moyen de locomotion n’en est qu’à ses balbutiements, l’Académie française attribue au mot « automobile » le genre masculin ! Ce n’est qu’en 1901 qu’il change de genre pour devenir « une automobile », telle qu’on la connaît aujourd’hui. Mais ce revirement étymologique n’aura pas eu d’influence sur la présence des femmes dans le sport automobile, qui reste au fil du temps minoritaire. Pourtant, les 24 Heures du Mans occupent une place à part. Depuis sa création, en 1923, l’épreuve a toujours accueilli les femmes sur un strict pied d’égalité avec les hommes. Pas de course raccourcie, pas de règlement spécifique, les femmes pilotes sont jugées sur le même critère que leurs homologues masculins, celui de la performance.


Le XXIe siècle n’a pas encore révélé celles qui pourraient devenir les égales de Tom Kristensen, Jacky Ickx ou Henri Pescarolo. Question de temps ? Peut-être. Un regard sur les chapitres passés remet en lumière la présence des femmes dans l’histoire du sport automobile. En la matière, les 24 Heures du Mans ont joué, comme souvent, leur rôle
de précurseur. Dès 1930, au volant de leur Bugatti Type 40, Marguerite Mareuse et Odette Siko se classaient septièmes. Au moment où un mouvement féministe prenait de l’ampleur aux États-Unis et en Europe, les années 30 ont donc amené une nouvelle vague de pilotes au Mans, dont Odette Siko fut la figure de proue. Sa quatrième place en 1932 reste le meilleur résultat féminin dans la Sarthe.


Mais il a fallu attendre la fin des années 60 et les années 70 pour un retour des femmes pilotes. Parmi les plus connues, Christine Beckers, Lella Lombardi, Anny-Charlotte Verney (son record de dix participations tient toujours) et Marie-Claude Beaumont au volant des monstrueuses Corvette des années 70. Plus récemment, Vanina Ickx s’est montrée la plus performante avec une septième place en 2011. Cependant, il ne faut pas oublier qu’une femme a gagné trois fois les 24 Heures du Mans : Leena Gade, l’ingénieure chef de l’Audi R18 de Marcel Fässler, Benoît Tréluyer et André Lotterer.


C’est dans ce domaine que les femmes prennent de plus en plus d’importance, désormais, au coeur du sport automobile. Ingénieures, techniciennes, mécaniciennes, elles
vivent la course avec la même passion que leurs confrères masculins. Tout comme les commissaires de piste ou responsables médicales. Afin que cet élan se poursuive,
l’ACO a donc inauguré le Pavillon des femmes, au coeur du village, lors des 24 Heures du Mans 2015, initiative couronnée d’un succès populaire et prolongée cette année.

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