Le debriefing des 24 Heures du Mans 2019
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Le debriefing des 24 Heures du Mans 2019

Samedi dernier, à 15 heures, le départ de la 87e édition des 24 Heures du Mans était donné par S.A.S La Princesse Charlène de Monaco. 61 voitures ont participé à cette inédite Super Finale de la Super Saison 2018-2019 du Championnat du Monde d’Endurance de la FIA. Décryptage sportif et technique de ces 24 Heures du Mans 2019 avec Vincent Beaumesnil, directeur Sport ACO et Thierry Bouvet, responsable technique ACO.

LE CLASSEMENT

Remportée par la Toyota TS050 Hybrid #8 du trio Buemi-Nakajima-Alonso, la 87e édition des 24 Heures du Mans a conclu la Super Saison 2018-2019 du Championnat du Monde d’Endurance de la FIA. 61 voitures (183 pilotes) figuraient sur la grille de départ, 47 ont été classées. Un forfait avait été enregistré jeudi. Comme chaque année, jusqu’à l’issue des contrôles des moteurs de certains concurrents, le classement des 24 Heures reste provisoire. Il sera officiel dans trois semaines.

« Avant la course, lors du Pesage, les contrôles menés sur toutes les voitures concernent avant tout la sécurité de la machine. Après la course, de façon aléatoire, des machines sont retenues pour des contrôles relatifs cette fois à la performance de la voiture. Ce type de sélection aléatoire nous parait le plus adéquat, chaque concurrent étant responsable de la conformité de sa machine à tout moment de l'épreuve » rapporte Thierry Bouvet.   

Deux machines, la #68 et la #85, ont été disqualifiées à l’issue des vérifications techniques d’après course, pour capacité de réservoir non conforme. Aucun appel n’a été déposé.

Le classement provisoire est ici

COMPETITION

Mike Conway a instauré un nouveau record de vitesse en course, sur un tour : 3’17’’297, lors du 4e tour de course, au volant de la Toyota TS050 Hybrid #7. En LMGTE Am, Matteo Cairoli a instauré un nouveau record du circuit en course, sur un tour :   3'52"567 sur la Porsche 911 RSR #88 de Dempsey-Proton Racing au 2e tour.

10 486 tours du circuit ont été couverts par l'ensemble des concurrents, ce qui représente 142 900,34 kilomètres. 
916 arrêts au stand ont été enregistrés
18 309 dépassements ont eu lieu en piste, dont 853 pour gagner une position
6 changements de leader en LMGTE Am
7 changements de leader en LMP2
11 changements de leader en LMP1

LMP1

L’EOT (équivalence de technologie) a donné satisfaction entre prototypes hybrides et non hybrides, et motorisations différentes. Quelques éléments importants sont à relever :  

-En premier lieu, une machine privée (la SMP #17) figure à 3 dixièmes de la Toyota #8 victorieuse, certes pas la plus rapide des Toyota. 3’16’’159 / 3’15’’908 (tour le plus rapide de l’événement).

-Cette machine, privée, non hybride, détient également la vitesse max 350,1 km/h de l’événement.

-De plus, «l’analyse de la moyenne des 10 meilleurs tours en course qui reflète la performance pure de la machine, livre que le plus rapide est Conway (pilote Toyota), suivi de Menezes (Rebellion), Laurent (Rebellion), et Alonso (Toyota) » souligne Thierry Bouvet.  

Une fois encore, en 2019, les 24 Heures du Mans démontrent que la machine la plus rapide en course n’est pas forcément la gagnante dimanche à 15 Heures, sous le drapeau à damier.
 

LMP2

Pour Vincent Beaumesnil et Thierry Bouvet, le LMP2 a été le « théâtre d’une bataille magnifique entre Signatech Alpine Matmut et G-Drive Racing. La bagarre avait lieu en piste comme dans la voie des stands, durant les ravitaillements. » Jusqu’au problème rencontré par G-Drive qui mit fin à ce duel.

A noter aussi, pour Vincent Beaumesnil, « le podium de TDS Racing, qui à l’issue d’une grande course, offre une 3e place à François Perrodo pour sa dernière course en LMP2, avant son retour en LMGTE. »

 

LMGTE

En Pro, catégorie régie par la BOP (balance de performance), l’analyse de la moyenne des 100 meilleurs tours en GT installe Corvette en tête, suivie de Porche à 2 centièmes, puis de Ferrari à 5 centièmes de la Corvette. Un trio de tête particulièrement serré. Ford pointe à 3 dixièmes de la Corvette.

« La course a été superbe en LMGTE Pro, l’intervention d’un safety car a certes impacté ce déroulé» reconnait Vincent Beaumesnil qui tient à souligner l’intérêt des 3 outils à la disposition de la direction de course, en cas de neutralisation. Safety car, slow zone et depuis cette édition, le régime de Full Course Yellow peuvent être appliqués en course, dans des circonstances très spécifiques.

Nombre de slow zones................................................... 7
Temps de course sous slow zones 49min18
Nombre de safety cars................................................... 8
Temps de course sous safety car............................................ 2h09min18sec
Nombre de FCY.............................................................. 8
Temps de course sous FCY..................................................... 22min22sec

« Avant tout, je tiens à souligner, et il est important de le faire sur une course de 24 heures, disputée sur un circuit de plus de 13 kilomètres : nous n’avons pas eu d’accident grave et c’est le principal à l’issue d’une telle épreuve. De gros crashes ont eu lieu, sans conséquence, ce qui prouve le bien fondé de tous les aménagements menés sur le circuit » explique Vincent Beaumesnil.

« L’introduction du Full Course Yellow, pour des périodes de neutralisation relativement courtes, a été satisfaisante. Les slow zone ont été utilisées pour des procédures plus longues, quand la situation est stable, et dans un endroit précis. Enfin, les safety car restent notre recours indispensable. Il permet d’intervenir rapidement concernant la sécurité de la course. Cependant cet outil reste parfois compliqué à gérer et peut impacter sur le déroulé de la course. Il s’agit parfois de pari pour les concurrents, mais cela fait aussi partie de la course. Nous ne pouvons sacrifier la sécurité. Néanmoins, nous allons viser des améliorations, en concertation avec les concurrents. »

62 CONCURRENTS

En 2019, deux stands temporaires ont été construits pour accueillir deux invités supplémentaires, menant ainsi le plateau à 62 concurrents. « Je félicite les équipes de l’ACO car ce projet a été parfaitement mené en quelques semaines. Les concurrents installés dans ces box particuliers ont reçu des structures de même qualité, de même standing que dans les autres garages. En piste, tout s’est également bien passé. Bravo. C’est une satisfaction. »

 

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