Les 24 Heures du Mans 1968 selon Michel Vaillant (1)
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Les 24 Heures du Mans 1968 selon Michel Vaillant (1)

Dix-septième album de Michel Vaillant, le pilote le plus célèbre de la bande dessinée, "Le fantôme des 24 Heures", prépublié en 1968 dans les pages du journal de Tintin, offre d'intéressantes mises en miroir, ici présentées en deux parties, entre la fiction du dessinateur Jean Graton et la réalité de la 36e édition des 24 Heures du Mans. Avec notamment la rencontre d'un futur détenteur du record de victoires...

Après la "bd-reportage" à suspense de l'histoire courte "La 24e heure", l'ambiance du Pesage et un tour de circuit dans "Le 13 est au départ", puis une rencontre dans "Concerto pour pilotes" entre coureurs automobiles et pilotes des Thunderbirds (patrouille acrobatique de l'armée de l'air américaine), "Le fantôme des 24 Heures" constitue l'un des sommets de la longue histoire unissant Michel Vaillant et son créateur Jean Graton aux 24 Heures du Mans.

Les "24 Heures 1968 rêvées" de Jacky Ickx - "Le fantôme des 24 Heures" voit la première apparition de Jacky Ickx dans la saga de Michel Vaillant. A l'origine, le jeune Belge (23 ans) devait piloter la Ford GT40 avec son compatriote Lucien Bianchi aux 24 Heures 1968. Mais le week-end précédant cette 36e édition, le futur sextuple vainqueur des 24 Heures se fracture une jambe lors des essais du Grand Prix du Canada et ne peut donc participer au double tour d'horloge sarthois. C'est ainsi que Lucien Bianchi mène la GT40 n°9 à la victoire en compagnie de Pedro Rodriguez. Dans "Le fantôme des 24 Heures", Ickx est associé, toujours sur Ford GT40, à Chuck Danver, pilote américain fictif ami de Michel Vaillant et son autre ami d'outre-Atlantique Steve Warson.

Nouveau règlement, nouveau virage - En écho à la véritable histoire des 24 Heures, Jean Graton évoque également dans son scénario deux grands changements de l'année 1968 : le nouveau règlement 3 litres pour les prototypes, ainsi que l'introduction dans le tracé du circuit des 24 Heures du virage Ford, juste avant la ligne droite des stands.

Alfa Romeo et Alpine en pointe - On aperçoit dans "Le fantôme des 24 Heures" le prototype T33 d'Alfa Romeo, qui termine la vraie course en quatrième (Nanni Galli-Ignazio Giunti, n°39), cinquième (Spartaco Dini-Carlo Facetti, n°38) et sixième (Gianpiero Biscaldi-Mario Casoni) positions. Répondant au nouveau règlement 3 litres, l'Alpine A220 3 est huitième du général.

Charles et André de Cortanze, les 24 Heures en famille - Charles de Cortanze fait également une apparition dans "Le fantôme des 24 Heures". En 1968, il occupait le poste de Directeur de Course adjoint, et dirigeait également le circuit Bugatti et l'école de pilotage. Trente ans plus tôt, il avait terminé cinquième des 24 Heures au volant d'une Peugeot 402. En 1968, son fils André est pilote Alpine, avec la huitième place sous le drapeau à damier.

Illustration : Parmi les reproductions de dessins des albums de Michel Vaillant en format tableau, dits "Art Strips", sortis cette année, on compte cette image du "Fantôme des 24 Heures", avec cette Porsche 907, dont un exemplaire avait terminé deuxième des 24 Heures du Mans 1968, aux mains de Dieter Spoerry et Rico Steinmann.

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