Si certains pilotes changent d’équipe chaque année ou presque, Scott Dixon, qui partage le volant de la Ford GT n°69 avec Ryan Briscoe et Richard Westbrook, préfère se sentir entouré : "Je n’aurais pas pu faire Le Mans dans une autre équipe. J’ai beaucoup de choses à découvrir, donc c’est confortable d’être dans une écurie qui est comme une famille pour moi. J’ai toutefois l’expérience des courses d’endurance puisque j’ai pris le départ des 24 Heures Rolex de Daytona pour la première fois en 2004. J’ai d’ailleurs débuté ma carrière aux Etats-Unis au volant d’une Ferrari 333SP à Petit Le Mans en 1999."

Le pilote néo-zélandais n’a jamais remporté l’épreuve de Georgie au contraire des 24 Heures Rolex de Daytona, où il s’est imposé en 2006 et 2015 avec Chip Ganassi Racing, qui engage les Ford GT pour le compte du constructeur américain aux 24 Heures du Mans, ainsi qu’en Championnat du Monde d'Endurance (WEC) et en WeatherTech SportsCar Championship. C’est aussi avec la formation de Chip Ganassi qu’il a décroché son unique victoire aux 500 miles d’Indianapolis en 2008, année de son deuxième sacre en IndyCar Series.

Contrairement à Graham Hill et A.J. Foyt, Scott Dixon ne pourra réaliser le doublé Indy 500 / 24 Heures du Mans puisqu’il est inscrit en catégorie LM GTE Pro dans la Sarthe : "J’ai dû m’habituer à regarder dans mes rétroviseurs ! Heureusement, j’ai disputé les 24 Heures Rolex de Daytona et les 12 Heures de Sebring dans la Ford GT, donc j’ai une idée de ce qui m’attend. J’aimerais gagner Le Mans, bien sûr, mais je suis d’abord là pour emmagasiner de l’expérience et me faire plaisir."

Un plaisir que Scott Dixon ne boude pas depuis qu’il est arrivé dans la Sarthe lundi, en même temps que l’un de ses équipiers chez Ford, Sébastien Bourdais, qu’il affronte habituellement en IndyCar Series. "C’est une sensation bizarre de me retrouver avec des équipiers contre lesquels j’avais l’habitude de me battre. Je connais la plupart d’entre eux depuis plusieurs années (Scott Dixon a disputé plusieurs épreuves de l’American Le Mans Series, des Grand Am Series et du WeatherTech SportsCar Championship, ndlr), mais en tant qu’adversaires et là, subitement, je dois tout partager avec eux. C’est aussi réciproque car hier, nous avons fait le tour du circuit en courant, ce qui m’a permis de découvrir le tracé. J’ai beaucoup pratiqué sur simulateur, mais c’est la première fois que je vais courir sur un circuit aussi long."

La piste n’a certes rien à voir avec l’ovale de Fort Worth, au Texas, théâtre de l’épreuve d’IndyCar Series du week-end dernier, qui a été écourtée, puis reportée au mois d’août à cause de conditions météorologiques déplorables. Ce n’est toutefois pas le circuit qui a le plus impressionné le pilote en exercice qui détient le plus de victoires (39) dans le championnat américain de monoplace : "C’est tout simplement incroyable de me retrouver dans la voie des stands où se massent tous les fans après la course. J’ai vu ce moment tellement de fois à la télévision que c’est pour moi ce qui symbolise le plus Le Mans, une course que j’ai envie de disputer depuis de très nombreuses années."

Ce sera chose faite le week-end prochain...

Photo : Si Scott Dixon connaît le Chip Ganassi Racing, il aura tout à découvrir de la grande classique d'endurance mancelle.

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