La tenue de pilote (3) : la révolution du Nomex
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La tenue de pilote (3) : la révolution du Nomex

Comme la technologie des voitures vues aux 24 Heures du Mans depuis 1923, "l'habit de lumière" du pilote a connu ses évolutions et révolutions au fil des décennies. En voici les principales étapes en quatre épisodes. Avec, pour ce troisième chapitre, une nouvelle "mode vestimentaire" en forme d'évolution majeure pour la sécurité des pilotes.

Apparu chez Du Pont de Nemours, le Nomex, une fibre synthétique aramide tissée anti-feu incluant du kevlar, va envoyer au grenier les belles tenues bleu pâle des années 1950-1960 dont, il est vrai, la protection contre le feu était inexistante. Cette fois, la spécialité est testée en laboratoire et des normes se créent.

C’est un marché qui s’ouvre, vite accaparé par deux ou trois fournisseurs de combinaisons. La faible combustibilité (inflammation à 600°) et le caractère auto-extinguible du produit sont immédiatement un succès... Ce n’est pas un hasard si le Nomex devient aussi la tenue des pompiers.

Rapidement, la déclinaison du produit visant une meilleure protection amène la création de gants, de chaussettes, de doublures de casque et de bottines de course, mais tout ceci a un coût qui résulte de la sophistication du support. L’apparition de la publicité sur les combinaisons va aider à s’équiper.

Une première vague de combinaisons bleues voit le jour, plus amples, mono-pièces et zippées. Loin de l’élégance des devancières, les bandes verticales rajoutées ne compensent pas le relâchement du tissu, mais c’est d'une tenue "de travail" dont il est désormais question.

Les casques se mettent au diapason de cette (r)évolution et se calquant sur ceux de l'aviation. La fibre règne désormais avec la naissance du casque intégral, très prisé en monoplace, Jacky Ickx inaugurant même aux 24 Heures, un intégral façon "regard de chouette" (comme les cagoules protectrices) qui sera sans lendemain. La relative étanchéité des combinaisons aura pour corollaire une sudation excessive des pilotes dont Didier Pironi, totalement déshydraté, fait la triste expérience aux 24 Heures 1978, lors de sa victoire partagée avec Jean-Pierre Jaussaud.

Cette évolution vers une sécurité toujours accrue va s'accentuer au fil des années 1980, 1990, 2000 et 2010. Rendez-vous dans le dernier chapitre de cette saga pour en savoir plus.

 

Cliquez ci-dessous pour en découvrir les deux premiers épisodes :

La tenue de pilote (1) : de la peau de bique à la cotte

La tenue de pilote (2) : de la cotte à la combinaison

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