La tenue de pilote (2) : de la cotte à la combinaison
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La tenue de pilote (2) : de la cotte à la combinaison

Comme la technologie des voitures vues aux 24 Heures du Mans depuis 1923, "l'habit de lumière" du pilote a connu ses évolutions et révolutions au fil des décennies. En voici les principales étapes en quatre épisodes, avec pour ce deuxième chapitre l'apparition de la combinaison après la Seconde Guerre mondiale.

Comme les voitures de course, les premières années de l’après-Seconde Guerre mondiale voient ressortir des cartons les traditionnelles tenues de pilotes. Mis à part l’extravagant comte Biaggi, dégageant en complet veston et noeud papillon sa Ferrari du tas de sable du Tertre Rouge, les pilotes ont adopté l’uniforme. La cotte se mue en combinaison, surtout grâce à l’apparition des "sponsors" sur ces équipements.

Dunlop puis les autres manufacturiers offriront leur tenue aux pilotes, moyennant la présence de la marque sur la poche de poitrine - ou sur le biais de la poche de pantalon en cas de tenue deux pièces, très en vogue dans les années cinquante, et associée au polo.

C’est une popeline de coton ultra léger et bleu pâle qui créera l’uniformité dès le milieu des années 1950. Le blanc reviendra à la mode avec Cibié et Goodyear. Le confort est réel, les poignets et chevilles sont resserrés par des manchons élastiques (ils auraient évité à Fangio d’enfourner son levier de vitesse au départ des 24 Heures quelques années plus tôt). Une entorse notable à ce "dress code" est le port d'une extravagante salopette rayée par Carroll Shelby, vainqueur des 24 Heures 1959 sur Aston Martin avec Roy Salvadori ! Entraperçus avant-guerre, les gants se font accessoires efficaces sur les volants vernis, en agneau aéré de perforations ou de tricot au dos, et sont désormais partie intégrante de la panoplie.

Les casques (triste expérimentation de la guerre ?) se font  plus professionnels : recherche de matériaux (liège, carton bouilli, cuir et bientôt fibres) sans excès de poids, les écrans de protection et lunettes évoluent aussi. Les chaussures deviennent bottines courtes, en cuir léger et semelle isolante. Comme souvent en sports mécaniques, les Britanniques sont les premiers fournisseurs, comme Les Leston qui se fera un nom dans la spécialité. En France c’est Jean-Louis Marnat (rappelez-vous la mini Marcos aux 24 Heures 1965, c’était lui) qui, dans sa boutique de la rue Brunel à Paris, voit défiler tout le gratin du sport automobile...

... En attendant une révolution à venir dans les années 1970, à découvrir dans le prochain épisode de cette saga.

 

Cliquez ci-dessous pour en découvrir le premier chapitre :

La tenue de pilote (1) : de la peau de bique à la cotte

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