Les commissaires de stands (4) - Stratégie et sophistication sous haute surveillance
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Les commissaires de stands (4) - Stratégie et sophistication sous haute surveillance

Parfois inflexibles, mais toujours efficaces, les commissaires de stands ne perdent rien du ballet des arrêts ravitaillements depuis la naissance des 24 Heures du Mans en 1923. Si leur perspicacité proverbiale ne s'est jamais démentie, l'évolution des stratégies de course et de la sophistication des voitures, notamment depuis la création du Championnat du Monde d'Endurance en 2012, a rendu leur travail plus pointu que jamais.

La construction des nouveaux stands au début des années 1990, l’intégration au Championnat du Monde, ainsi que la sophistication générale du sport automobile de haut niveau révolutionnent le rôle des commissaires de stands, dont l’expertise devient cruciale tant les faits de course se déroulent désormais en majorité aux stands.

Avec  une trentaine d’arrêts (de moins d’une minute) pour les voitures les plus puissantes et un nombre impressionnant de facteurs et autres faits et gestes à surveiller à chaque arrêt, l’exigence n'aura jamais été aussi élevée : respect de la sécurité générale, de la règlementation... Rien n’est laissé au hasard et les images sont souvent nécessaires pour trancher les éventuels litiges.

Désormais vêtus de combinaisons anti-feu et casqués, les commissaires de stands englobent d’une vision périphérique chaque scène de ravitaillement, comptabilisant le ballet des intervenants. Le travail des "pit marshals" se fait même très en amont : l’installation des stands et des portiques au-dessus de la zone de ravitaillement de chaque voiture est inspectée dès le début de la Journée Test, soit deux semaines avant la course. Dominique Besnard et Dominique Gaigeot , qui sont aussi "pit marshals" sur le Championnat du Monde d'Endurance, l’Asian Le Mans Series et l’European Le Mans Series, se sont taillé une belle respectabilité dans ce domaine d’intervention, déterminant pour valider la victoire finale.

Le travail des techniciens lors des arrêts vaut bien des performances de pilote en unité de temps, et la stratégie des équipes est déterminante, l’adage des 24 Heures voulant que le futur vainqueur soit celui qui aura effectué le moins d'arrêts. Aux 24 Heures du Mans 2016, dont on connaît l’issue dramatique pour Toyota, la marque japonaise a réussi à faire quatorze tours par relais contre treize pour Porsche, contraignant les stratèges du constructeur allemand à modifier leur planning d'arrêts et de changement de pneus (tous les quatre relais contre trois à Toyota) aux deux tiers de l’épreuve, afin de compenser les deux arrêts de différence sur 24 heures. Hélas pour Toyota, cela n’a pas suffi.

Légende : Aujourd'hui, les commissaires de stand sont casqués, portent une combinaison ignifugée et une chasuble fluo réfléchissante.

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