Les commissaires de stands (1) - Les pionniers
Retour

Les commissaires de stands (1) - Les pionniers

Parfois inflexibles, mais toujours efficaces, les commissaires de stands ne perdent rien du ballet des arrêts ravitaillements depuis la naissance des 24 Heures du Mans en 1923.

La recette ou plutôt l’alchimie des 24 heures du Mans remonte à la rencontre, dans les couloirs du Salon de l’Automobile de Paris, entre les dirigeants de l’Automobile Club de l'Ouest (ACO) de l’époque et le "pape" de la presse automobile Charles Faroux, propriétaire du journal l’Auto (devenu aujourd'hui l’Equipe). Se faisant l’écho d’un sondage auprès de son lectorat, ce dernier réclame l’organisation d’une compétition permettant de choisir la meilleure voiture et les meilleurs équipements.

Le banc d’essai du Mans était défini... Propriétaires d'un circuit né en 1920, les Sarthois se font fort d’obtenir les autorisations nécessaires et les 24 Heures du Mans naissent en mai 1923 pour des voitures de série. Conscients qu’ils sont attendus sur l’application du règlement, les Sarthois se montrent d’une inflexibilité redoutable, à commencer par les commissaires de stands, où chaque arrêt se fait en présence d’un commissaire. Cette obsession de l’équité sportive va faire la réputation de l’ACO et des 24 Heures du Mans.

Avant-guerre, les commissaires de stands, munis d’un brassard clair, sont essentiellement chargés du respect du nombre de tours à parcourir entre chaque ravitaillement et de la présence des plombs sur les orifices de remplissage. En 1926, les commissaires de stands prononcent une sanction qui fait date, car infligée à un pilote français à ce moment en tête de la course au volant d'une voiture française : le déclassement d'André Boillot et de sa Peugeot, dont un des supports du pare-brise est fêlé. Une sentence certes sévère, mais dont chacun reconnaîtra la justesse a posteriori.

Mais il ne faut pas croire que les officiels de l’ACO sont des cœurs de pierre. On verra même l’un d’eux, Géo Lefebvre, signifier les larmes aux yeux à un concurrent britannique qu'il ne sera pas classé à l’issue de la course, car ayant dépassé le temps fatidique du dernier tour de 1 minute 32 secondes... Bien que le dit concurrent ait envoyé sa délicieuse épouse prêcher pour son salut. 

Légende : Les commissaires de stands en brassards blancs assistent la Bentley, future gagnante.

Partenaire Majeur

Partenaires premium

Partenaires officiels

Tous les partenaires