Portion mythique du circuit des 24 Heures du Mans, la ligne droite des Hunaudières attise les appétits de vitesse. Les marques retirent un certain prestige en accrochant ce record de vitesse. Si Porsche détient cet exploit jusqu’alors, il est contesté en 1988.

Pour beaucoup, être au départ des 24 Heures du Mans est un rêve. C’est ce que réalisent Gérard Welter et Michel Meunier à partir de 1976. Lié à Peugeot, c’est tout naturellement qu’ils privilégient la mécanique sochalienne pour leurs voitures de course qui laissent d’ailleurs entrevoir quelques liens de parentés stylistiques. Malgré une belle quatrième position en 1980, les résultats sportifs manquent pour WM. L’équipe se donne alors pour objectif de réaliser le record de vitesse aux 24 Heures.

Le projet « 400 km/h » est activé pour 1987 sans être réussi. Il est donc reconduit l’année suivante. En 1988, tous les espoirs de l’équipe reposent sur cette nouvelle arme, la WM P88. Roger Dorchy, Claude Haldi et Jean-Daniel Raulet ont la mission de porter le V6 PRV (Peugeot-Renault-Volvo) au-delà des 9 200 tr/min soit plus de 400 km/h au compteur.

Après plusieurs tentatives infructueuses et une descente dans le classement général en course, Roger Dorchy est missionné pour franchir cette barre. Jusqu’à réussir, Dorchy va s’arrêter à chaque tour pour demander à son équipe si le record est tombé ou non. À 20 h 46, le radar sur les Hunaudières s’affole ! 405 km/h, objectif atteint ! Une vitesse record aux allures de clin d’œil pour la nouvelle Peugeot 405, sortie cette année-là.

L’exposition temporaire Peugeot, Allure Le Mans, est à voir au Musée des 24 Heures du Mans.

Plus d’informations sur le Musée des 24 Heures du Mans.