Marc Lieb (Porsche n°2) : un ingénieur fait-il un bon pilote ? Et inversement…
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Marc Lieb (Porsche n°2) : un ingénieur fait-il un bon pilote ? Et inversement…

Si nombre de pilotes ont abandonné leurs études pour embrasser une carrière sportive, Marc Lieb, pilote officiel Porsche LM P1, est l’un des rares à avoir décroché un diplôme d’ingénieur et à pouvoir s’enorgueillir du titre de "docteur". Est-ce que sa formation influe sur son pilotage ?

Après une dizaine d’années passées en GT pour Porsche, Marc Lieb a été sélectionné par le constructeur allemand pour faire partie de l’aventure LM P1 dès 2014, ce qui a radicalement modifié son rôle : "En GT, j’étais plus impliqué car j’allais au bureau la semaine en tant qu’ingénieur et je prenais le volant le week-end. En LM P1, c’est impossible car les voitures sont tellement complexes que les ingénieurs sont hyper-spécialisés dans un domaine particulier. En conséquence, je me concentre uniquement sur le pilotage. Depuis trois ans, je peux dire que je prends énormément de plaisir au volant car je ne fais rien d’autre."

Etant donné la complexité des LM P1, on pourrait penser qu’un diplôme d’ingénieur aide à améliorer le pilotage : "Pas du tout, cela ne fait aucune différence ! Ma formation me permet simplement de comprendre plus rapidement les explications des ingénieurs. De plus, je me mets en mode "pilote" et j’occulte complètement mon côté ingénieur. Il ne suffit pas d’être un bon ingénieur pour être un bon pilote car il ne faut pas oublier qu’entre le volant et le siège, il y a un être humain et non une machine. Il ne suffit pas de connaître les points de freinage pour freiner au bon endroit : encore faut-il être capable de mettre le virtuel en pratique !"

Un bon ingénieur ne peut donc pas forcément faire un bon pilote et l’inverse se vérifie aussi car les machines sont de plus en plus complexes. Marc Lieb, qui partage le volant de la Porsche 919 Hybrid n°2 avec Romain Dumas et Neel Jani, peut toutefois être rassuré : il mettra à nouveau sa casquette d’ingénieur chez Porsche quand il prendra sa retraite sportive. Et ce sera sans regret : "Je suis réaliste, je suis en fin de carrière (Marc Lieb aura 36 ans le 4 juillet prochain, ndlr), mais j’aurai au moins eu la chance de connaître quelques années de pur bonheur au volant d’un prototype LM P1."

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