Loïc Duval (Oreca de TDS Racing) : "Les 24 Heures du Mans m'ont manqué !"
Retour

Loïc Duval (Oreca de TDS Racing) : "Les 24 Heures du Mans m'ont manqué !"

Le vainqueur des 24 Heures du Mans 2013, Loïc Duval, est de retour dans la Sarthe. Après une coupure d'un an pour cause de clash de dates avec le DTM, le pilote originaire de Chartres revient au Mans avec un plaisir non dissimulé, cette fois-ci en LMP2 sur l'Oreca 07 - Gibson n°28 de TDS Racing avec François Perrodo et Matthieu Vaxivière.

Etait-ce une vraie volonté de votre part de revenir en endurance ?

« Oui, tout à fait ! J’ai commencé l’endurance via le Super GT (championnat de GT au Japon) et Oreca m'a mis le pied à l’étrier en Europe en 2008. J’ai roulé pendant des années avec eux, puis avec Audi par la suite jusqu’en 2016 ! L’arrêt du programme endurance d'Audi a été difficile à digérer. En 2017, je n’avais pas de volant dans cette discipline et ça m’a manqué car j’aime ce côté partage avec mes coéquipiers. J’apprécie aussi ce genre de course avec le trafic. Quand, à l’approche 2018, j’ai vu qu’il y avait une possibilité de cumuler le DTM (avec Audi) et l’endurance (TDS Racing), je m’y suis intéressé de près. Je suis très content d’être de retour. »

Le sprint avec le DTM, championnat allemand de voitures de tourisme, et l’endurance sont-ils complémentaires ?

« Je le pense car ce sont deux championnats de haut niveau. On roule dans des autos performantes et on apprend toujours. Par contre, parfois, c’est un peu dur d’allier les deux comme à Spa, par exemple, où j’avais une course à Hockenheim le même week-end que la manche du championnat du monde d'endurance. Il a fallu jongler avec l’hélicoptère. Le cumul me permet de beaucoup piloter et c’est toujours un avantage. De plus, le fait que ce soit du sprint me permet de garder un certain rythme aussi. En DTM, c’est très serré, avec 18 autos en quatre dixièmes de seconde. Les deux championnats sont différents, mais ils apportent quelque chose. »

Quel est votre regard sur TDS Racing après les deux grandes équipes que vous venez de faire, Oreca puis Audi Sport ?

« J’ai plus le sentiment d’être de retour dans une équipe familiale. Ce ne sont pas les mêmes moyens, aussi bien humains que financiers, qu’un constructeur. C’est intéressant de travailler avec une petite structure car ils sont plus réactifs. Au bout de trois courses, je connais le prénom de tout le monde alors que chez Audi au bout de six ans, il y avait encore des personnes que je ne connaissais pas ! Le côté humain est très important. De plus, la voiture est très performante. Le LMP2 a bien évolué, ça roule plus vite que lors de mes débuts aux 24 Heures du Mans en LMP1. C’est une auto difficile à emmener, il faut pousser pour aller vite, le niveau des pilotes et des équipes est  vraiment bon. Je prends beaucoup de plaisir. »

PHOTO 1/3

Les 24 Heures du Mans arrivent. Pensez-vous qu’avoir cumulé une manche du championnat du monde d’endurance (WEC) et deux d’European Le Mans Series (ELMS) sera un vrai avantage ?

« Plus on peut rouler, mieux c’est ! Le temps passé par le pilote derrière le volant, les heures d'entraînement de l'équipe et les mécaniciens et celles des ingénieurs pour développer la voiture, sont très importants et positifs. Nous avons aussi un nouvel équipage et ces courses permettent de rouler ensemble, de créer cette alchimie entre nous et de faire encore progresser François qui a déjà franchi un grand palier. On sait très bien que ça va se jouer au niveau du pilote Silver (argent, la FIA classe les pilotes en quatre catégories : Platine, Or, Argent et Bronze, ndlr). Le Mans est une course particulière, mais on y a tous déjà participé au moins une fois. Cependant, ça sera une première pour moi en LM P2 et je sais que ce sera différent en termes de trafic avec les LM P1. »

Quelles seront les clés des 24 Heures du Mans cette année en LM P2 ?

« Nous allons travailler et essayer de faire une course parfaite ! Ne pas commettre d’erreur, passer le moins de temps possible aux stands, faire le bon choix de pneus au niveau des conditions météorologiques et rouler. Il faut « survivre » à la nuit et, au petit matin, voir où on est. Voilà les points importants ! Cependant, comme tous les ans, ce sera une course difficile avec beaucoup d’imprévus. Ceux qui monteront sur le podium seront ceux qui auront fait le moins de fautes. »

"Je pense que nous aurons de nouveau une très belle édition !"
Loïc Duval (TDS Racing)

Vous revenez sur un circuit qui vous a souri en 2013 avec une victoire au classement général. Quelles images gardez-vous en tête ?

« C’est l’un des plus beaux souvenirs de ma carrière ! 2013 a été une belle saison. Aux 24 Heures du Mans, j’ai réalisé la pole position, je n’étais pas loin de signer le meilleur temps en course et, en plus, je gagne avec Tom (Kristensen) et Allan (McNish). Ce fut une épreuve difficile avec un début dramatique. J’ai d’autres bons souvenirs au Mans comme ma dernière participation (en 2016) où je monte de nouveau sur le podium. J’aimerais bien y retourner avec un bon résultat en LMP2, par exemple. C’est un endroit magique avec toute cette marée humaine en bas. Ca me manque mais les 24 Heures du Mans m’ont manqué aussi. L’année dernière, j’ai eu l’opportunité d’y revenir, mais ça n’a pas pu se faire à cause d’un clash de dates avec le DTM. Je suis content d'être là en 2018 ! »

Quel est votre regard sur le LMP1 actuel ?  

«  Nous avons vécu des années LMP1 magiques avec trois grands constructeurs, beaucoup de moyens et des voitures compétitives. C’était intéressant et très excitant du point de vue du pilote. Là, on est dans une phase de transition, mais Le Mans et l’endurance sont plus forts que toutes ces intempéries. Sur le papier, Toyota a gagné les 24 Heures du Mans 2018, mais on a pu voir les dernières années qu’ils avaient rencontré des soucis techniques. De plus, au Mans, tout peut se passer ! Une des Toyota S050 Hybrid devrait quand même être sur la plus haute marche ! Je suis sûr qu’en LMP2 et en LMGTE, il y aura aussi de très belles bagarres. Je pense que nous aurons de nouveau une très belle édition. »

Photos MPS Agency : photo n°1, l'Oreca 07 TDS Racing pilotée par Loïc Duval à Spa-Francorchamps, photo n°2 lors de sa victoire sur l'Audi R18 e-tron quattro n°2 en 2013, photo n°3 sur la plus haute marche du podium en 2013.

Partenaire Majeur

Partenaires premium

Partenaires officiels

Tous les partenaires