Léo Roussel (Oreca) : "Je ne réalise pas que je suis champion ELMS"
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Léo Roussel (Oreca) : "Je ne réalise pas que je suis champion ELMS"

Léo Roussel a été sacré champion ELMS le week-end dernier au Portugal en compagnie de Memo Rojas sur leur Oreca 07 - Gibson n°22 engagée par G-Drive Racing, bien épaulés par Ryo Hirakawa qui n'a pas pu faire la saison complète. Il s'agit du premier grand titre de ce jeune homme de seulement 22 ans. Le pilote instructeur Karting au Mans est revenu sur ce titre...

Comment s’est passée votre saison ?

« Très bien même si nous avons connu des hauts et des bas. C’est normal sur une période aussi longue, mais l’équipe a su rester soudée dans les bons comme dans les mauvais moments. C’est ce qui a fait notre force et notre régularité tout au long de l’année que ce soit depuis nos premiers essais à Motorland en début d’année jusqu’à ce titre aujourd’hui. Tous les membres de l’équipe ont fait un travail irréprochable. J’avoue que je n’arrive pas à croire que nous sommes champions (beaucoup d’émotion dans les yeux et la voix de Léo Roussel, ndlr). Je tiens à remercier toute l’équipe DragonSpeed avec, à sa tête, Elton Julian qui a su réunir toutes les bonnes personnes autour de lui. Merci également à Roman (Rusinov) qui nous a donné l’opportunité d’aligner une deuxième voiture chez DragonSpeed (engagée sous le nom de G-Drive Racing) en ELMS, ainsi qu’à mes deux coéquipiers Ryo (Hirakawa) et Memo (Rojas). Pour finir, une mention spéciale à toute ma famille qui m’a donné l’opportunité d’être là aujourd’hui, ils ont cru en moi depuis mes débuts en karting, sans oublier mes amis qui m’ont soutenu tout au long de ma carrière.   

Que représente ce sacre pour vous ?

C’est mon plus gros titre. J’espère tout simplement ne pas m’arrêter là et que ce ne sera qu’une étape dans ma carrière. C’est tout un symbole pour moi. J’ai tellement galéré, je me suis battu pour trouver des opportunités et des volants, je n’ai jamais rien lâché ce qui prouve que le travail finit toujours par payer. 

Vous êtes tombé dans les bras de Nicolas Minassian (16 participations aux 24 Heures du Mans dont une 2e place en 2008 sur Peugeot HDi Fap) à l’arrivée. Il semble être quelqu’un de très important pour vous ! Que vous a-t-il apporté ?

Je dirais tout ! Nico Minassian (directeur sportif de G-Drive Racing en ELMS, ndlr) m’a donné le déclic pour que je puisse m’affirmer et aussi l’opportunité d’être dans une équipe qui se bat aux avant-postes. Il a été le premier en début d’année à croire en moi. Je ne pourrais jamais assez le remercier, il a toujours été là dans les mauvais moments, quand je me posais des questions. Il était aussi présent à la fin de chacun de mes relais pour me dire que j’avais bien roulé même quand je n’étais pas content de moi. Il apporte toujours un avis positif et constructif et c’est grâce à lui que j’en suis là aujourd’hui. Humainement parlant, c’est quelqu’un d’hors norme ! En remplaçant Ryo (qui disputait cette année le Super GT au Japon, ndlr) sur deux courses, il a prouvé qu’à 44 ans, après six mois sans roulage, il avait encore son mot à dire au volant. Je souhaiterais aussi souligner l’apport de Nicolas Lapierre. Il m’a beaucoup aidé au niveau du pilotage et dans mon intégration dans l’équipe. »

Il y a eu cependant un point noir cette année avec votre non-participation aux 24 Heures du Mans…

Alors qu’on venait de gagner à Monza, j’ai appris quelques jours plus tard que je ne ferais pas Le Mans. C’est comme ça, on sait que dans le sport automobile il faut avoir du budget. Ce fut difficile à vivre, mais je me suis fait une raison en me concentrant sur ma saison ELMS. J’ai eu du mal à le digérer, mais c’est passé et je me suis mis dans la peau de conseiller. J’étais quand même sur place lors des dernières 24 Heures du Mans, déjà parce que je travaille au Mans (Léo est pilote instructeur aux circuits de Karting, ndlr), mais aussi pour m’imprégner de l’équipe, les soutenir et les aider avec un œil extérieur car, en dépit de mes 22 ans, j’ai déjà participé aux 24 Heures du Mans à trois reprises. J’ai aussi montré que, certes je n’avais pas le budget, mais que je ne lâchais rien !

""En 2018, je souhaite bien évidemment être au départ des 24 Heures du Mans !""
Léo Roussel, G-Drive Racing

Quel sera votre programme 2018 ?

J’ai des pistes, des opportunités et ça devrait se décanter dans les prochaines semaines. Pour le moment, il est encore trop tôt pour en parler. Je souhaite rester en LMP2, pourquoi ne pas remettre ce titre ELMS en jeu, rester au sein de DragonSpeed ou passer en FIA WEC. Ca dépendra des différentes opportunités que je vais avoir tout au long de l’hiver, je reste à l’écoute. En 2018, je souhaite bien évidemment être au départ des 24 Heures du Mans, mais dans une voiture cette fois-ci (sourires) ! »

Photo: ELMS -Jakob Ebrey Photography

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