Les 24 Heures du Mans Virtuelles, un sacré show pour Lucas Ordonez
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Les 24 Heures du Mans Virtuelles, un sacré show pour Lucas Ordonez

Lucas Ordonez est un pionnier. Premier gamer devenu pilote, il a participé à ses premières 24 Heures du Mans en 2011. Il ne pouvait être qu'intéressé par les 24 Heures du Mans Virtuelles, organisées les 13 et 14 juin, à la date initialement retenue pour la 88e édition des 24 Heures du Mans, désormais reprogrammée les 19 et 20 septembre 2020.

Lucas Ordonez appartient à deux mondes : celui du esports et celui de la course automobile, aussi les 24 Heures du Mans Virtuelles, qui rassemblent pilotes de course profesionnels et champions du esports les 13 et 14 juin, l'intéressent à double titre.

Premier vainqueur de la Nissan Playstation GT Academy en 2009, Lucas Ordonez devient alors pilote officiel Nissan, le titre dévolu au gagnant de cette sélection ''virtuelle''. En 2011, il participe à ses premières 24 Heures du Mans, dans la catégorie LMP2 avec l'équipe Signatech-Nissan, et décroche une deuxième place dans sa catégorie, son meilleur résultat après quatre autres participations. En 2015, il évolue dans la classe phare, LMP1, sur la Nissan GT-R LM Nismo. Parallèlement à ses activités de pilote, il poursuit sa pratique du esports. Pendant la période de confinement, il a bien entendu participer à quelques courses, contre notamment Carlos Sainz ou Esteban Ocon, pilotes de Formule 1. Aujourd'hui, il est particulièrement attentif aux 24 Heures du Mans virtuelles, qui se dérouleront cette semaine, les 13 et 14 juin, avec un départ à 15 heures pour les 50 concurrents. 

Lucas Ordonez, que pensez-vous de cet événement inédit, les 24 Heures du Mans virtuelles

"Cela s'annonce comme un événement énorme, et surtout très excitant, avec de grands noms de pilotes et de très bons simracers. Pour le public, les fans qui sont momentanément priver de la course des 24 Heures du Mans, ca va être très bien, un sacré show. Je m'attends à un public composé de spectateurs traditionnels des 24 Heures du Mans, et des habitués du esports. Le Mans, de par l'histoire de la course, le circuit, les noms de pilotes, cela va attirer du monde. C'est bien d'avoir réalisé une combinaison pilotes pro et simracers dans les équipages, plutôt que pilotes contre simracers. Ce sera constructif : ils vont pouvoir échanger. Certes les simracers seront plus rapides généralement, car ils connaissent des trucs pour aller vite, qui ne sont pas comme en vrai. Il y a une certaine façon de régler la voiture. Cependant certains pros s'entrainent déjà pas mal sur simulateurs, donc cela va être interessant de confronter les deux mondes."

Quelles sont les différences entre un pilotage virtuel et un pilotage réel ? 

"Aujourd'hui, il faut déjà prendre conscience que le esports a énormément évolué en une dizaine d'années. Les joueurs utilisent des simulateurs de très haut niveau, ce sont des pros, ils passent des heures à s'entrainer, les réseaux sont bien plus efficaces, et surtout vous pouvez jouer les uns contre les autres et pas uniquement contre l'ordinateur comme auparavant. Les graphiques sont incroyables. En simulateur, vous pilotez, vous jouez sans risque, avec votre volant et vos écrans. Dans le monde réel, dans une voiture, vous utilisez votre corps, votre ressenti, vous avez les forces latérales, les points de freinage. Et pour s'entrainer à apprendre un circuit, les pros ont désormais recours aux simulateurs bien pratiques quand on dispose de peu de temps de roulage, comme par exemple au Mans pour les débutants. C'est plutôt un bon outil.

Je n'oublierai jamais ma première participation aux 24 Heures du Mans, notamment ma session en slicks sous la pluie, mais aussi l'atmosphère dans la ville, le pilotage de nuit à Indianapolis. J'étais le premier ''joueur'' à venir chez les pros."  

Cette combinaison pilotes de course / simracers pourra-t-elle donner l'envie à des simracers de devenir pilote et est ce une fin en soi ?  

"Pour certains oui, mais pour d'autres, le esports est leur activité. Ils aiment cette relation au sport automobile, avec volant et écran. Les efforts, notamment de concentration ne sont pas les mêmes. Le danger non plus. En tout cas je suis curieux d'assister à ces 24 Heures du Mans Virtuelles. "

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