Le Mans 66 : six histoires de Ferrari en course
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Le Mans 66 : six histoires de Ferrari en course

Alors que le Musée des 24 Heures consacre une exposition jusqu'au 23 février 2020 aux 24 Heures du Mans 1966 et au film ''Le Mans 66'' de James Mangold, dont la sortie est prévue en France le 13 novembre, cette série revient sur cette 34e édition des 24 Heures. Ce quatrième épisode relate des histoires et principaux faits de course de Ferrari.

Invaincu dans la Sarthe lors des six éditions précédentes des 24 Heures, Ferrari assiste depuis 1965 à la montée en puissance de Ford, qui met en jeu des moyens colossaux pour battre la marque au cheval cabré dans l’une des ses courses de prédilection. Ferrari est finalement battu en 1966, mais conserve une immense cote d’amour de la part du public, qui attend avec impatience 1967, pour le nouvel épisode de ce duel majeur du sport automobile des années 1960.

Un nouveau prototype - Présentée en janvier 1966, la Ferrari 330 P3 est alignée à trois exemplaires : deux pour l’équipe d’usine en version coupé pour Michael Parkes-Ludovico Scarfiotti (n°20) et Lorenzo Bandini-Jean Guichet (n°21), ainsi qu’un troisième pour Richie Ginther-Pedro Rodriguez (n°27, version spyder) sous les couleurs du NART, l’équipe américaine de l’ancien vainqueur Luigi Chinetti, victorieuse des 24 Heures 1965 avec Masten Gregory et Jochen Rindt.

Les équipes partenaires en soutien - Quatre prototypes de la génération précédente 330 P2 sont alignés par les écuries partenaires de longue date de Ferrari : NART bien sûr, mais aussi Maranello Concessionaires (Grande-Bretagne), Ecurie Francorchamps (Belgique) et Scuderia Filipinetti (Suisse).

Le NART en pointe - En qualifications, la 330 P3 de Rodriguez-Ginther est la plus rapide des Ferrari, avec le cinquième chrono derrière les Ford n°3 (Gurney-Grant, pole position), 1 (Miles-Hulme), 8 (Whitmore-Gardner) et 2 (Amon-McLaren). Avant-dernière au départ, elle se positionne en moins de dix tours à la poursuite des Ford, pointant même en tête à la sixième heure, avant de céder le commandement à la Ford de Miles-Hulme. Mais à 1h45, Rodriguez est victime d’une défaillance de boîte de vitesses qui provoque son abandon.

Une course difficile pour les Ferrari d’usine - Qualifiée septième, la Ferrari de Parkes-Scarfiotti s’installe dans le top 4 à partir de la troisième heure, grimpant même jusqu’en deuxième position. Mais sa course s’achève brutalement au Tertre Rouge peu avant minuit, lorsque Scarfiotti percute la Matra de Jo Schlesser, qui se relançait après un accrochage avec une autre voiture. L’épave de la 330 P3 n°20 restera sur place jusqu’à la fin de la course. Divers ennuis (boîte de vitesses, tête-à-queue, freins) accablent l’autre Ferrari officielle de Bandini-Guichet, qui renonce le dimanche matin à 8 h 25,

Les Ferrari GT à la rescousse - Aucune 330 P2 et P3 ne termine la course, pas plus que la 250 LM de l’Equipe Nationale Belge ou les trois Dino 206 S (prototypes 2 litres) au départ. Les seules Ferrari à l’arrivée sont des GT : les 275 GTB de Piers Courage-Roy Pike (Maranello Concessionaires) et Pierre Noblet-Claude Dubois (Ecurie Francorchamps), respectivement en huitième et dixième positions.

Ferrari pour les jeunes - Ouvert aux jeunes de 8 à 15 ans et disputé sur 6 heures pendant la course, le Critérium du Jeune Pilote s’est couru pour la première fois avec des répliques de Ferrari 330 P2, propulsés par un moteur de 73 cm3 développant 3 ch. Le trio vainqueur en 1966 Olivier Mordret-Jean François Mortarini-François Faucher a couvert 183 kilomètres à plus de 30 km/h de moyenne. Cette course sera rebaptisée par la suite Critérium du Jeune Conducteur.

PHOTOS (D.R. / ARCHIVES ACO) : LE MANS (SARTHE, FRANCE), CIRCUIT DES 24 HEURES, 24 HEURES DU MANS, SAMEDI 18 & DIMANCHE 19 JUIN 1966. De haut en bas : avec celle de Rodriguez-Ginther (NART), la Ferrari 330 P3 d'usine de Ludovico Scarfiotti-Michael Parkes (n°20) a été la plus dangereuse rivale des Ford Mk II ; la 330 P2 de Richard Attwood-David Piper (n°16) arbore la décoration de l'importateur britannique Maranello Concessionaires, rouge à bande bleu ciel ; engagée par l'écurie NART, la voiture de Masten-Gregory-Bob Bondurant (n°18) se distinguait des autres 330 P2 par son capot arrière profilé ; dixième, la 275 GTB de Pierre Noblet-Claude Dubois (n°57) est l'une des deux Ferrari classées en 1966.

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