Quelles sont les principales différences entre les Toyota TS050 Hybrid version 2017 et 2018 ?

« Il n’y a pas vraiment de grosses différences, je dirais plutôt que nous avons mis les choses bout à bout et de façon encore plus méticuleuse que par le passé. L’objectif est clair : optimiser ce que nous avions déjà et non faire une voiture radicalement différente. Certes, la performance reste importante, mais nous avons surtout amélioré l’auto. Nous avons également légèrement modifié la partie aérodynamique et encore travaillé sur la fiabilité de l’ensemble. Il ne faut pas oublier que c’est une voiture complexe. A certains moments, lors des saisons précédentes, le pilote n’était pas en mesure de ramener l’auto au stand alors qu’il s’agissait d’une course de 24 heures. Il est vital de pouvoir la faire revenir, la réparer et repartir en piste même si on a perdu trois ou quatre tours dans la manœuvre. Nous avons aussi travaillé sur les procédures lorsque nous avons un souci mécanique ou autres. Nous nous devons d’être prêts à réagir à n’importe quel type de scénarios. Bien sûr, nous souhaitons ne pas avoir de problème, mais Le Mans reste Le Mans, c’est une course d’endurance donc tout peut arriver ! »

Comment vous sentez-vous dans cette auto ?

« De mieux en mieux. Il est vrai que l’an dernier, à la suite de mon accident à Silverstone, je n’avais pas pu faire les 6 Heures de Spa-Francorchamps et j'ai disputé les 24 Heures du Mans pour ma reprise. Nous avons beaucoup roulé cet hiver et au printemps, plus de 20 000 km, et je me sens vraiment bien dans l’auto. »

Que ressentez-vous après la course des Total 6 Heures de Spa-Francorchamps ?

« Je me réjouis vraiment de ce résultat pour l’équipe. Il a été très dur pour nous de devoir partir en dernier car cela compromettait nos chances (après avoir signé la pole position, l’équipage a vu tous ses temps annuler pour cause de problème de déclaration du débitmètre de carburant, ndlr). Mais, en fin de compte, nous nous sommes battus pour remonter et avons prouvé le potentiel de la n°7. J’ai bien aimé la bagarre et aussi  et j'ai adoré retrouver enfin la compétition, surtout sur ce circuit fabuleux. »

Vous allez participer de nouveau aux 24 Heures du Mans. Que gardez-vous en tête de votre première participation l’an dernier ?

« C’est une course magnifique, mais elle peut être dure et cruelle comme on a pu le voit pour l’équipe Toyota Gazoo Racing l’an dernier. Je suis heureux de pouvoir y participer en tout cas, c’est la plus belle du monde. Etre dans une écurie qui joue la victoire au classement général est quelque chose d’unique. »

Quel est votre regard sur la concurrence en LMP1 ?

« Tout le monde nous classe comme favori, c’est logique puisque nous sommes le seul constructeur présent en LMP1. Les équipes non hybrides ont de vraies chances également et je sais qu’elles seront compétitives au Mans. Pendant les essais hivernaux, certaines ont même réussi à être plus rapides que nous. Nous ne serons pas seuls en piste, c’est une année importante pour l’évolution de la catégorie LMP1. »

Comment imaginez-vous votre 2e Le Mans ?

« Un peu mieux que ma première expérience (abandon sur sortie de piste à la 11e heure après un contact entre la Toyota TS050 Hybrid n°9 et un concurrent, un début d'incendie et une voiture qui abandonne à quelques mètres de la liste droite des stands, ndlr) car je sais comment ça se passe maintenant, je suis impatient d’y être cette année. »

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