Fred Makowiecki (Porsche) : "Gagner les 24 Heures du Mans demande tellement d'efforts !"
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Fred Makowiecki (Porsche) : "Gagner les 24 Heures du Mans demande tellement d'efforts !"

Frédéric Makowiecki est pilote officiel Porsche depuis maintenant plusieurs années. En 2018, il a manqué de peu la victoire aux 24 Heures du Mans en catégorie LMGTE Pro sur la 911 RSR n°91, devant se contenter d'une seconde place. Retour avec lui sur cette 86e édition !

Comment se sont déroulées les dernières 24 Heures du Mans pour vous ?

« Ce fut une édition un peu mouvementée. Cela a commencé à la Journée Test avec la présentation des deux autos sous leurs nouvelles couleurs. Ensuite, lors des essais qualificatifs, tout a bien fonctionné avec Gimmi (Gianmari Bruni, ndlr) qui a fait tout de suite un superbe temps, nous plaçant en pole position. En course, on s’est tout de suite battu avec une des Ford et la Porsche n°92. C’était très serré, sur les 17 LMGTE Pro au départ, 10 étaient encore en 20 secondes. Par rapport à la voiture sœur, nous avons perdu du temps avec les voitures de sécurité et on s’est retrouvé dans une bataille un peu différente. Sur la n°92 (qui remportera la catégorie, ndlr), ils ont dû perdre 40 secondes dans les interventions des voitures de sécurité, mais, surtout, ils gagnent 3’30. C’est un beau matelas, surtout au Mans, de presqu’un tour. Nous nous sommes donc concentrés sur la 2e place qui aurait pu devenir la 1ère en cas de pépins de la voiture sœur. Il a fallu se battre du début à la fin, l’écurie a fait du super boulot. Nous finissons 2e, nous sommes fiers de ça ! »

Le fait d’avoir quatre Porsche 911 RSR au départ en LMGTE Pro a-t-il eu un impact ?

« Les quatre autos ont été traitées de la même façon et il n’y a pas eu de favoritisme entre les voitures du Championnat du Monde d’Endurance (WEC), les n°91 et 92, et les deux autres qui arrivaient des Etats-Unis (n°93 et 94). Nous avions un package Porsche solide, il est vrai. Il est certain qu’arriver avec quatre voitures permet de maximiser les chances de résultats. Ca donne un peu plus de sérénité en se disant qu’il y a toujours des possibilités s’il se passe quelque chose, tout en sachant que les voitures étaient de niveau égal. »

Vous avez mentionné la décoration de la n°91. Cela a dû vous faire plaisir de découvrir ces couleurs sur votre voiture ?

« Ca fait super plaisir et c’est pour cela qu’on signe chez Porsche : pour son histoire ! Ce fut magique de voir la marque réécrire l’histoire avec ces deux livrées et un beau clin d’œil à la légende des 24 Heures du Mans. Je pense que ça a été réussi que ce soit pour les voitures, mais aussi pour la décoration des stands. Les Porsche 956 et 962 de ces couleurs là m’ont fait rêver dans les années 80. Je dois avouer que je suis un grand fan de Derek Bell. Je trouve que l’on ne parle pas assez de lui. C'est un très grand monsieur, il est adorable et compte quelques victoires aux 24 Heures du Mans à son actif ! Il inspire le respect.»

Avez-vous fait un vrai bond en avant avec la Porsche 911 RSR par rapport à 2017 ?

« Oui, surtout au niveau de la compréhension de la voiture. Nous avons connu une saison 2017 en demi-teinte, n’arrivant pas à tirer la quintessence de l’auto. Je pense que maintenant nous en avons le plein potentiel, mais cela se joue à pas grand-chose. Il suffit que le tracé corresponde bien aux caractéristiques de l’auto, que nous arrivions à bien l'adapter à nos besoins et que les pneus fonctionnent bien. Désormais, la 911 RSR est plus performante sur l’ensemble d’un week-end et non plus sur quelques séquences. »

Vous avez accroché les 12 Heures de Sebring à votre palmarès en 2018. Une vraie satisfaction ?

« Quand on voit le niveau de compétition qu’il y a en GTLM (équivalent de la catégorie LMGTE Pro au Mans, ndlr) aux Etats-Unis depuis quelques temps, nous pouvons être fiers de cette victoire. Il y a quatre courses qui me font rêver. Tout d’abord, les 24 Heures du Mans, course qui j’aimerais vraiment gagner. Ensuite les 24 Heures du Nürburgring que j’ai eu la chance de remporter cette année, tout peut arriver là-bas à chaque instant. Les 12 Heures de Sebring, course mythique avec beaucoup de public et encore plus difficile que les 24 Heures de Daytona. Les 1000 kilomètres de Suzuka en Super GT, épreuve qui m’a beaucoup plu. Maintenant, il me reste les 24 Heures du Mans et les 24 Heures du Spa où il faut que je fasse mieux qu’un podium. »

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Maintenant place à Petit Le Mans ce week-end sur une Porsche 911 RSR avec Patrick Pilet et Nick Tandy…

« L’équipe américaine qui engage les Porsche 911 RSR a fait une saison solide, mais ils ont manqué quelques occasions d’aller chercher des podiums et même plus. La meilleure auto est 4e au championnat WeatherTech SportsCar, mais le titre est maintenant trop loin. Notre but va être d’aller chercher la victoire, surtout après celle des 12 Heures de Sebring. Cela reste deux épreuves mythiques. Pour information, nous aurons, comme au Mans, une toute nouvelle livrée en hommage à l'histoire de Porsche (même décoration que la Porsche 911 GT1 de 1998, victorieuse aux 24 Heures du Mans, ndlr). »

En 2019, votre objectif sera-t-il de décrocher les 24 Heures du Mans ?

« J’ai terminé une fois 2e et deux fois 3e. Je suis un compétiteur dans l’âme. Gagner lorsque la concurrence n’est pas relevée ne m’intéresse pas vraiment. J’ai eu la chance de rouler en LMGTE Pro alors que c’est la grosse bagarre. Je veux vraiment gagner les 24 Heures du Mans car c’est tellement d’efforts, tellement d’énergie. J’ai été en mesure de pouvoir le faire plusieurs fois, mais cela ne s’est pas encore concrétisé. »

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