24 Heures du Mans et pilotes britanniques (2/3) – Stirling Moss, une histoire singulière
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24 Heures du Mans et pilotes britanniques (2/3) – Stirling Moss, une histoire singulière

Alors que la Saison 8 du Championnat du Monde d’Endurance FIA débute cette semaine à Silverstone (Grande-Bretagne), cette série témoigne de l'attrait des Britanniques pour l'Endurance et pour les 24 Heures du Mans. Pour ce deuxième épisode, Stirling Moss évoque son parcours sarthois, chapitre méconnu d’une immense carrière.

En dix participations sarthoises, ses meilleurs résultats sont deux deuxièmes places en 1953 (Jaguar) et 1956 (Aston Martin). En Formule 1, il compte 16 victoires entre 1955 et 1961 et termine quatre fois vice-Champion du Monde (de 1955 à 1958). Il a également inscrit à son palmarès en 1955 les deux grands marathons routiers de cette période, la Targa Florio et les Mille Miglia. Un palmarès qui fait bel et bien de Stirling Moss un champion hors norme, et aujourd’hui l’un des derniers grands témoins vivants du sport automobile des années 1950 et 1960. Stirling Moss n’a certes jamais remporté les 24 Heures, pas plus qu’il n’a été titré en F1, mais nombre de vainqueurs dans la Sarthe et de Champions du Monde peuvent lui envier son immense postérité.

Stirling Moss a aussi été un pionnier de la professionnalisation des pilotes : il est l’un des premiers à avoir fait appel aux services d’un manager, et soignait sa condition physique. Ce qui lui a permis d’être le plus rapide à la course lors du mythique départ en épi des 24 Heures. « Je m'entrainais régulièrement pendant environ une demi-heure : courir vers la voiture, sauter au volant, appuyer sur le démarreur, confirme-t-il. Je courais vite sur les courtes distances. »

"L'ambiance des 24 Heures du Mans des années 1950 était fantastique, avec tous ces gens qui venaient, campaient la nuit sur le circuit..."
Stirling Moss

Au Mans, Stirling Moss a piloté quelques-unes des voitures les plus pointues et les plus célèbres des années 1950, comme la Jaguar Type D, à la conception issue de l’aéronautique, ou encore la Mercedes 300 SL. « Il ne fait aucun doute que le sport automobile est là pour faire progresser les voitures, indique le Britannique. Et je crois que dans ce domaine, une course comme les 24 Heures du Mans est l'une des plus grandes contributions qui soient. De plus, l'ambiance des 24 Heures du Mans des années 1950 était fantastique, avec tous ces gens qui venaient, campaient la nuit sur le circuit, et la fête foraine aussi... Une atmosphère incroyable, qui perdure aujourd'hui. Et si je devais disputer les 24 Heures du Mans aujourd'hui, c'est fantastique parce qu'on roule à fond.  »

En dix participations, il a eu comme coéquipiers trois Champions du Monde de Formule 1 (Juan Manuel Fangio, Jack Brabham, Graham Hill), de grandes figures des années 1950 (Harry Schell, Peter Collins) et aussi connu des compagnonnages au long cours avec Peter Walker (trois départs, dont la deuxième place en 1953) et Jack Fairman (deux départs). « Il faut avoir un respect total envers son coéquipier, et le fait d'établir un partenariat à long terme est très important », analyse-t-il. 

"Si je devais disputer les 24 Heures du Mans aujourd'hui, ce serait fantastique parce qu'on roule à fond."
Stirling Moss

« Mais je crois que ma plus belle réussite aux 24 Heures du Mans est d'y avoir rencontré mon épouse, s'amuse Stirling Moss. J'attendais de reprendre le volant, j'ai regardé de l'autre côté de la piste et j'ai vu une très jolie fille. Je lui ai fait un signe de la main, elle m'a vu et m'a fait signe à son tour. Je lui ai alors fait un geste pour lui faire comprendre de venir du côté du circuit où je me trouvais. » Elle s'appelait Katie et fut, de 1957 à 1959, la première épouse du pilote britannique. Une anecdote souriante pour un pilote décidément singulier, revendiquant pleinement son statut atypique de champion sans couronne… mais surtout légende vivante, aujourd'hui retirée de la vie publique et qui, le 17 septembre prochain, fêtera ses 90 ans.

PHOTO (D.R. / ARCHIVES ACO) : LE MANS (SARTHE, FRANCE), CIRCUIT DES 24 HEURES, 24 HEURES DU MANS, 28 & 29 JUILLET 1956. Stirling Moss (au centre, en combinaison de pilote) termine la 24e édition des 24 Heures en deuxième position sur Aston Martin, associé à son compatriote Peter Collins (à droite). A la droite de Stirling Moss figure également David Brown, patron d'Aston Martin.

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