Jacky Ickx et Henri Pescarolo, les aventuriers du Mans et de l'Afrique
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Jacky Ickx et Henri Pescarolo, les aventuriers du Mans et de l'Afrique

Alors que le Dakar se déroule actuellement au Pérou, les pistes et les dunes de l'Afrique qui ont marqué les parcours initiaux de cette épreuve ont été empruntées par deux légendes vivantes des 24 Heures du Mans : Jacky Ickx et Henri Pescarolo qui y ont découvert une nouvelle vision de leur sport, de l'existence même.

Jacky Ickx et Henri Pescarolo, c'est à la fois un immense respect mutuel et une belle émulation sportive qui a écrit quelques-unes des plus belles pages de l'histoire des 24 Heures du Mans pendant les années 1960 et 70 : quinze participations et six victoires pour le premier, trente trois départs (record actuel) et quatre succès pour le second.

A partir de la fin des années 1970 et au début des années 1980, une nouvelle destination va les réunir : l'Afrique qui, lorsque Thierry Sabine crée le rallye-raid Paris-Dakar en 1978, va devenir pour eux une nouvelle terre d'élection.

"J'ai découvert des contrées extraordinairement attachantes."
Henri Pescarolo

"J'avais commencé le Paris-Dakar avant Jacky, dès la deuxième édition, raconte Henri Pescarolo. Tout d'abord parce que j'adorais le rallye - j'avais d'ailleurs fait des rallyes africains avec Peugeot, notamment le Bandama (en Côte d'Ivoire. Ndlr) - mais aussi parce que je ne connaissais pas le désert."

Pour sa part, Jacky Ickx découvre le Paris-Dakar en 1981 ; cette même année, il remporte son cinquième succès manceau, qui fait de lui jusqu'en 2005 le détenteur du record de victoires aux 24 Heures. En 1983, le Belge remporte le Paris-Dakar sur Mercedes, associé au comédien français Claude Brasseur et devient cette même année le premier pilote à signer trois pole positions consécutives au Mans... Et l'année suivante, Henri Pescarolo signe sa quatrième victoire aux 24 Heures.

En quatorze participations au Paris-Dakar, Ickx signe six autres top 10 ainsi que 29 victoires d'étape, alors que le meilleur résultat pour Henri Pescarolo sera une neuvième place en 2000 sur Nissan en compagnie d'Alain Guéhennec. Mais, pour l'un comme pour l'autre, l'essentiel est au-delà du résultat sportif. "Avec Thierry Sabine, on abordait quelque chose de mystérieux, d'inconnu, de terrifiant même, parfois, poursuit Pescarolo. Dans tous les Dakar que j'ai disputés, on a tout de même visité tous les pays d'Afrique du Nord jusqu'à l'Afrique centrale. J'ai découvert des contrées extraordinairement attachantes. Et Jacky vit l'Afrique encore plus intensément grâce à son épouse, il habite là-bas pendant une partie de l'année."

"L'Afrique, c'est un révélateur. Le décor vous remet à votre place."
Jacky Ickx

"Pour ce qui me concerne, je pense que ma découverte de l'Afrique est la partie la plus intéressante de mon existence, confirme Jacky Ickx, dont l'épouse, la chanteuse Khadja Nin, vient du Burundi. Sur une course comme le Dakar, on ne peut tricher sur rien, et c'est dans les situations compliquées comme on peut en vivre en Afrique qu'on se découvre soi-même, car là-bas, le décor vous remet à votre place. L'Afrique, c'est un révélateur. Je pense qu'on a une vision beaucoup plus large du monde, chacun en fonction de son propre vécu."

Et Henri Pescarolo de conclure : "Thierry Sabine a créé une compétition comme je les aime. C'était à la fois une vraie course automobile et une véritable aventure dans des paysages extraordinaires et des pays tout aussi fabuleux." Où la mémoire des 24 Heures du Mans occupe aussi une place singulière : outre les aventures africaines de Jacky Ickx et Henri Pescarolo, Thierry Sabine avait lui-même participé à deux reprises au double tour d'horloge sarthois sur Porsche 911, terminant dix-septième en 1975 puis treizième en 1976 !

Photo (D.R. / Archives ACO) - En 1977, Jacky Ickx et Henri Pescarolo ont été réunis aux 24 Heures du Mans au volant d'une même voiture, la Porsche 936 n°3. Mais à la suite de l'abandon prématuré sur un problème moteur d'Henri Pescarolo (ici au volant) en début de course, Jacky Ickx, qui n'en avait pas encore pris le volant, a rejoint Jürgen Barth et Hurley Haywood, l'équipage de la 936 n°4, remportant la quatrième de ses six victoires sarthoises.

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