24 Heures du Mans - Nicolas Jamin (Duqueine Engineering) : « Respecter le circuit »
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24 Heures du Mans - Nicolas Jamin (Duqueine Engineering) : « Respecter le circuit »

Pour ses premières 24 Heures du Mans, Nicolas Jamin pouvait difficilement rêver mieux que de partager le volant avec Romain Dumas, double vainqueur, et Pierre Ragues, riche d’une belle expérience en LMP2. Venue de l'European Le Mans Series, leur équipe Duqueine Engineering, qui découvre également les 24 Heures, a bouclé une Journée Test prometteuse dans le top 10 de la catégorie. Premier bilan en compagnie d’un débutant très affûté.

Que représentent les 24 Heures du Mans dans votre imaginaire personnel de pilote ?

Je pense que les 24 Heures du Mans sont le rêve de tout pilote. Cette course a toujours été pour moi un objectif même si, de par ma carrière aux Etats-Unis pendant quatre ans, je me destinais d’abord aux 500 miles d’Indianapolis. Cela dit, les 24 Heures du Mans figuraient aussi haut sur ma liste que les 500 miles. Je ne pensais peut-être pas faire les 24 Heures aussi rapidement, ce fut donc pour moi une très belle surprise d’y participer cette année et j’ai hâte d’y être.

 

Comment s’est passée la découverte du circuit, à la fois sur simulateur et en piste lors de la Journée Test ?

Bien sûr, j’ai fait ma journée de simulateur obligatoire chez AOTech, qui s’est très bien passée. Puis je suis retourné chez Duqueine Engineering dans leur centre d’entraînement pour continuer à travailler sur simulateur, pour apprendre le circuit, mais aussi la gestion du trafic et la consommation, cette dernière étant l’une des clés des 24 Heures du Mans pour rallonger les relais… En somme, des choses que je n’avais jamais faites auparavant. Pendant la Journée Test proprement dite, j’ai rapidement trouvé mes marques, précisément grâce à cette préparation au simulateur. J’ai augmenté mon rythme tout au long de la journée. De plus, notre équipage est très homogène, ce qui annonce de belles choses.

 

Qu'en a-t-il été de votre travail avec Romain Dumas et Pierre Ragues ?

J’ai effectivement la chance d’avoir deux coéquipiers très expérimentés pour mes premières 24 Heures. J’ai beaucoup échangé avec Romain, notamment sur les choses à éviter quand on débute aux 24 Heures du Mans : ne pas essayer de vouloir impressionner, par exemple. Il est vrai que je suis jeune dans ma carrière et que j’ai besoin de montrer certaines choses en piste, mais Le Mans est un circuit qu’il faut respecter et où il ne faut pas en faire trop tout de suite. Il faut garder la voiture en un seul morceau et ne pas être trop gourmand dès le début. La veille de la Journée Test, j’ai fait une reconnaissance du circuit avec Pierre, qui m’a parlé lui aussi de ce qu'il fallait éviter, les vibreurs à prendre ou ne pas prendre…

 

De quelle manière votre expérience sur ovale aux Etats-Unis peut-elle vous être utile au Mans, sur un tracé certes très différent, mais qui est aussi un circuit de hautes vitesses ?

Je pense que, grâce mon parcours aux Etats-Unis, mon cerveau est effectivement habitué aux très hautes vitesses. J’ai notamment roulé en IndyLight (formule de promotion antichambre de l’IndyCar, le principal championnat de monoplace américain. Ndlr) à Indianapolis, où on atteint des moyennes de 330-340 km/h. Les courses américaines m’ont habitué à des circuits impressionnants avec très peu de dégagement, et aussi à rouler sur des tracés urbains sur des voies empruntées par des voitures de tous les jours. De ce point de vue, je savais effectivement à quoi m’attendre en arrivant à la Journée Test.

 

Comment voyez-vous la place de Duqueine Engineering, qui débute également aux 24 Heures, dans la hiérarchie du plateau LMP2 ?

Sur le papier, nous avons tout ce qu’il faut pour faire une très belle prestation, un podium est envisageable, voire une victoire. Il est vrai que c’est aussi la première participation pour l’équipe comme pour moi, donc la première chose avant de viser un résultat, c’est d’aller au bout. En European Le Mans Series (ELMS), nous disputons six courses de quatre heures… Autrement dit, les 24 Heures du Mans sont en quelque sorte une saison complète ELMS sur un seul et même week-end. C’est donc quelque chose de nouveau pour moi et pour l’équipe, et nous allons essayer de faire le meilleur travail possible. L’équipe s’est préparée au mieux, les mécaniciens sont allés en salle de sport toute l’année dernière et aussi en 2019 en vue de ce grand défi. Nous avons toutes les cartes en main, nous avons sans doute l’un des meilleurs équipages du plateau LMP2, : maintenant, nous allons essayer de faire une course sans faute pour aller au bout.

Cliquez ci-dessous pour en savoir plus sur l'équipe Duqueine Engineering :

24 Heures du Mans - Duqueine Engineering (LM P2)

PHOTO - LE MANS (SARTHE, FRANCE), CIRCUIT DES 24 HEURES, 24 HEURES DU MANS, JOURNEE TEST, DIMANCHE 2 JUIN 2019. A l'instar de plusieurs autres jeunes pilotes évoluant en catégorie LMP2, Nicolas Jamin vise une carrière sur la durée en endurance, dont les 24 Heures du Mans 2019 constituent la première grande étape. 

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