Deux jours après la Journée Test les équipes engagées aux 24 Heures du Mans 2016 ont eu l’occasion de perfectionner les derniers réglages de leurs voitures sur le Circuit Bugatti pour les uns, ou juste de valider le montage du moteur  et des sous ensembles mécaniques qui seront utilisés lors de la course pour les autres.

Dix équipes (15 voitures au total) ont pris la piste ce mardi 7 juin. La majorité des voitures de la catégorie reine des LM P1 étaient opérationnelles. Les trois constructeurs officiels Audi , Porsche et Toyota, avaient missionné un pilote de chaque équipage pour effectuer cette séance de roulage.

Les Audi R18 n°7 et n°8 étaient pilotées par les français Benoit Tréluyer et Loïc Duval, les Toyota TS 050 Hydrid n°5 et n°6 étaient confiées aux pilotes japonais Kazuki Nakajima et Kamui Kobayashi, les deux Porsche 919 Hybrid par le champion du monde d’endurance néo-zélandais Brendon Hartley, et le pilote suisse  Neel Jani. Dans le clan du Rebellion Racing, le brésilien Nelson Piquet s’est chargé de faire rouler successivement les deux Rebellion R-One de l’équipe suisse, la n°13 puis la n°12.

Aucune mesure chronométrique n’a été prise au cours de ces roulages qui se sont déroulés sans le moindre incident.

Les déclarations de la journée de roulage du mardi 7 juin :

Ralf Juttner, Directeur d’Audi Sport Team Joest : « Nous profitons de manière optimale de l’ouverture de la piste. Nous ne devons pas dépasser une heure en piste pour chaque voiture sinon cela nous est décompté comme une journée d’essais dans notre quota autorisé à l’année. Les mécaniciens ont commencé à démonter entièrement  les voitures dimanche soir et nous avons pris notre temps lundi pour bien les remonter. L’Audi R 18 est la voiture la plus complexe que nous ayons jamais construite, cela demande de nombreuses vérifications de la part des pilotes et de nos ingénieurs lorsqu’ils effectuent  cette remise à plat de toute la mécanique »

John Litjens, Project leader du Toyota Gazoo Racing :

« Seuls les pilotes japonais étaient  là pour effectuer nos derniers réglages. Nous avons fait des simulations de ravitaillement et d’intervention technique notamment sur les freins. Le système hybride en récupérant l’énergie du freinage ralentit partiellement la voiture quand le pilote freine et les disques de freins sont dimensionnés selon deux critères : servir d’appoint au système hybride mais aussi être capables d’arrêter seuls la voiture sur quelques freinages. Normalement ils doivent tenir  toute la course mais afin d’envisager toutes les éventualités nous nous entraînons à les changer en quelques minutes. Tout l’équipe part ce soir et reviendra samedi.

Pascal Zurlinden,  Ingénieur en chef des tests  du  Porsche Team :

Comme l’année dernière nous rodons toutes nos pièces de rechange pour la course, je ne peux pas trop vous dévoiler si c’est le moteur de course ou pas, ce qui est certain c’est que nous en sommes  à notre dernière préparation avant la grande semaine. Nous avons rendu les pneumatiques utilisés dimanche à Michelin et nous utilisons le temps imparti en piste avec des pneus commerciaux, totalement différents de ceux que nous utiliserons en course. Brendon Hartley roule sur n°1 et Neel Jani est au volant de la n°2. Nous rentrons tous à Weissach ce soir, mon rôle d’ingénieur en chef des tests est maintenant terminé mais je vais revenir pour m’occuper de la stratégie de course.

Bart Hayden, Team Manager du Rebellion Racing :

« Nous nous préparons sagement pour la course.  Nelson Piquet est resté pour faire rouler les deux voitures sur lesquelles nous avons changé l’ensemble moteur- boîte de vitesse et les freins. Nous avions terminé les vérifications d’usage sur la n°13 ce matin et la n°12 a pu faire un premier tour en fin de matinée avant d’en boucler trente cet après-midi, mais pas plus. Le pilote a pour consigne d’éviter absolument les vibreurs lors de ces essais.