24 Heures du Mans - La victoire 2018 sera forcément historique
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24 Heures du Mans - La victoire 2018 sera forcément historique

Que ce soit une Toyota ou une LM P1 privée qui passe la ligne d’arrivée en tête de la 86e édition des 24 Heures du Mans, ce sera un résultat historique qui restera dans les annales de l’épreuve : le constructeur japonais court après une victoire sarthoise depuis sa première tentative officielle en 1987 et un prototype à moteur conventionnel n'a pas remporté l'épreuve depuis l'introduction des voitures hybrides en 2012.

Enfin la consécration pour Toyota ?

Désormais seul constructeur engagé en LM P1, Toyota n’a d’autre choix que de gagner. Sur le papier, le constructeur japonais ne manque pas d’atouts. A commencer par ses deux TS050 Hybrid, dont la version 2018 présente quelques évolutions mineures. Les deux bolides ont fait la preuve de leur niveau de performance à la fin de la saison dernière et lors de la première manche de la Super Saison 2018/2019 du Championnat du Monde d'Endurance (FIA WEC) à Spa en mai dernier, qui s’est soldée par un doublé.

Toyota peut aussi compter sur le talent et l’expérience de ses pilotes. Mike Conway et Kamui Kobayashi, qui a battu le record de la vitesse moyenne sur un tour au Mans l'an dernier, allient pointe de vitesse et fiabilité, tandis que leur coéquipier dans la TS050 Hybrid n°7 José María López, triple Champion du Monde des Voitures de Tourisme (WTCC), n'a plus le statut de débutant dans la Sarthe. Dans la voiture sœur n°8, Sébastien Buemi et Kazuki Nakajima peuvent enchaîner les tours rapides, gérer de longues courses sans faire d’erreur et ménager la fiabilité de leur voiture. Un duo solide qui devient un trio de choc avec la participation de Fernando Alonso. Le double champion du monde de F1 a peut-être une expérience très limitée en endurance, avec une participation aux 24 Heures de Daytona en début d'année, mais le pilote McLaren, toujours en activité, a du talent à revendre et joue un rôle fondamental sur la motivation de l’équipe dans son ensemble.

Malgré ces points forts, Toyota n’a pas course gagnée. Tout d’abord parce que Le Mans reste Le Mans, une course longue et éprouvante dont le résultat final peut basculer à tout moment, même à quelques mètres de la ligne d’arrivée comme le constructeur nippon en a fait l'amère expérience en 2016. Ensuite parce que l’équipe japonaise doit gérer une lourde pression. Seul constructeur en lice, équipé d’une technologie de pointe, n’ayant jamais réussi à remporter l’épreuve malgré une vingtaine de campagnes de la marque, Toyota n’a d’autre choix que de s'imposer : c’est désormais une question d’honneur. Enfin parce que le nouveau règlement permet aux LM P1 privées (au nombre de huit) de s'approcher des performances des TS050 Hybrid.

En mettant dans la balance ses atouts et ses faiblesses, Toyota part malgré tout favori des 24 Heures du Mans 2018. Mais ce n’est pas forcément le meilleur statut pour remporter cette course, d'autant que la voiture victorieuse des 6 Heures de Spa-Francorchamps, répétition générale avant le Mans, n'a jamais réussi à décrocher le précieux trophée depuis la naissance du Championnat du Monde d'Endurance (FIA WEC) en 2012…

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Des équipes privées LM P1 qui ont tout à gagner

Les changements de règlement opérés par l’ACO et la FIA ont porté leurs fruits. Grâce au système d’équivalence des performances (appelé EoT, Equivalence of Technology), les LM P1 privées peuvent s'approcher des performances de Toyota. Une stratégie couronnée de succès puisque cinq écuries privées alignent des voitures au départ : Rebellion Racing, ByKolles Racing Team, CEFC TRSM Racing (Manor), DragonSpeed et SMP Racing. Et même si toutes échouent à finir devant une des Toyota, la première d’entre elles montera sur la troisième marche du podium au mieux au classement général et au pire de la catégorie, une immense reconnaissance pour une écurie privée. Qu’une de ces huit voitures finisse entre ou devant les Toyota, ce serait historique !

Parmi les équipes privées, il faudra surveiller de près les Rebellion R13 qui ont tout pour rivaliser avec les Toyota. S’il y avait quelques doutes sur la puissance de leur V8 atmosphérique face au couple moteur thermique/moteur hybride de Toyota et aux turbos de la concurrence, la troisième place de la n°3 à Spa, derrière les voitures nipponnes, semble avoir levé les inquiétudes. Les Rebellion sont de surcroît pilotées par des pointures, à l’image de la n°1 au volant de laquelle se relayeront Neel Jani, victorieux au Mans en 2016, André Lotterer, triple vainqueur, et Bruno Senna ! Autre prétendant au podium, SMP Racing dont les BR1, conçues par BR Engineering sur la base d'un châssis Dallara, sont annoncées comme particulièrement rapides. Il est en revanche plus difficile d’évaluer leur fiabilité, en particulier au niveau du moteur V6 biturbo signé AER. Le casting des pilotes est, lui, de grande qualité avec Jenson Button, champion du monde de F1 en 2009, et Vitaly Petrov dans la n°11 et Stéphane Sarrazin, ex-pilote officiel Peugeot et Toyota, dans la n°17.

Qui de Rebellion Racing, ByKolles Racing Team, CEFC TRSM Racing, DragonSpeed et SMP Racing parviendra à prendre le meilleur ? Réponse le 17 juin à 15 heures !

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