24 Heures du Mans - Ces précédentes éditions disputées dans la chaleur
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24 Heures du Mans - Ces précédentes éditions disputées dans la chaleur

Si les 24 Heures du Mans se déroulent traditionnellement à la mi-juin afin de profiter des journées les plus longues de l’année, l’épreuve est exposée aux fortes températures. Voici un retour sur les précédentes éditions qui se sont déroulées sous une forte chaleur et sur les points de règlement technique relatif au rafraîchissement des habitacles.

Quel est le dénominateur commun entre Didier Pironi, Johnny Herbert et David Brabham hormis le fait que ces trois pilotes auraient constitué un bel équipage pour participer aux 24 Heures du Mans ? Ils ont tous les trois été victimes de la chaleur sur la classique mancelle.
Didier Pironi, vainqueur des 24 Heures du Mans 1978 au volant de la Renault Alpine A 442 B #2, avait pour mission d’assurer le dernier relais en course alors qu’il faisait très chaud. Cette année-là, le cockpit de la voiture était couvert d’une bulle en plexiglas pour augmenter sa vitesse de pointe dans la ligne droite des Hunaudières. En contrepartie, la chaleur dans l’habitacle était très élevée.  Le pilote français a franchi la ligne d’arrivée épuisé, déshydraté et s’est évanoui avant de rejoindre le podium. L’histoire est un peu la même pour Johnny Herbert en 1991 lorsque le pilote britannique s’est imposé avec la Mazda 787B qu’il partageait avec Volker Weidler et Bertrand Gachot. Il n’avait pu célébrer sa victoire en montant sur le podium à cause d’un malaise lié à une déshydratation. En 2011, l’ACO offrit à Herbert un tour de piste au volant de sa Mazda et organisa une remise de prix rien que pour lui afin d’effacer une frustration. Quant à David Brabham, en 2005, il pilotait l’Aston Martin DBR9 #59 engagée en catégorie GT1 et équipée d’un moteur avant. Le pilote australien fut victime de brulures aux pieds à cause des pédales bouillantes. Si aux 24 Heures du Mans les températures estivales sont une bonne nouvelle pour les spectateurs c’est souvent une difficulté supplémentaire pour les pilotes qui participent à la course.

Un système de ventilation naturelle ou forcée

Sur les 87 éditions des 24 Heures du Mans, plusieurs se sont déroulées sous une forte chaleur. En 1939, 1949 (édition de reprise de la classique mancelle après la seconde guerre mondiale, N.D.L.R) et 1975 on enregistra des températures dépassant les 27 degrés. En 1979, le samedi de la course, le mercure affichait 32 degrés avant que de gros orages nocturnes surviennent. Le lendemain, la température tomba à 18 degrés !

En 2006, pour faire face à ces situations, l’ACO recommande l’installation d’un système de ventilation naturelle ou forcée et/ou de climatisation dans les voitures fermées avant de le rendre obligatoire l’année suivante. Le règlement technique en vigueur en 2020 stipule que ce système doit maintenir la température autour du pilote lorsque la voiture se déplace à :

  • 32°C maximum si la température ambiante est inférieure ou égale à 25°C,
  • Une température inférieure ou égale à la température ambiante + 7°C si celle-ci est supérieure à 25°C.

Les voitures sont toutes équipées d’un capteur de température qui doit être placé à hauteur du casque du pilote et au centre de la voiture. Depuis, l’instauration de ce point de règlement, les conditions de pilotage se sont améliorées et les pilotes redoutent moins les fortes chaleurs.

La 88e édition des 24 Heures du Mans se déroulera les 19 et 20 septembre 2020 en raison de la crise sanitaire mondiale. En septembre, les équipes et pilotes seront confrontées à des conditions différentes à celles du mois de juin. Lors d’un live Instagram 24 Heures du Mans, Kevin Estre, pilote de Porsche GT Team a expliqué : « Il y a une plus grande probabilité que les températures soient fraiches et peut-être même que nous aurons de la pluie. La nuit va être plus longue. Nous espérons qu’il ne fera pas trop froid durant la nuit afin de pouvoir garder nos pneumatiques à la bonne température. S’il fait 10°c, ce sera difficile. C’est un défi et il faudra trouver les bonnes solutions afin d’être rapide. »

PHOTO : LE MANS (SARTHE, France), CIRCUIT DES 24 HEURES DU MANS, SAMEDI 17 JUIN 2017, COURSE. En 2017, la température ambiante enregistrée lors du départ des 24 Heures du Mans était de 31,2°c.

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