Camions transporteurs des 24 Heures (1) - Les précurseurs
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Camions transporteurs des 24 Heures (1) - Les précurseurs

Récemment, "Le Transporteur" fut au cinéma une série retentissante dont la vedette, Jason Statham, assista en 2016 au départ des 24 Heures du Mans. Aujourd'hui, nous allons nous intéresser à l’évolution des camions de transport des voitures des 24 Heures. Certains de ces poids lourds sont devenus mythiques. Une fois restaurés, ils agrémentent les paddocks des grands événements historiques automobiles, comme Le Mans Classic.

Il est loin le temps où, en 1937, le camion Alfa Corse d’un certain Enzo Ferrari stationnait avec ceux de l’Ecurie Bleue (premiers transporteurs des 24 Heures) derrière les stands du circuit ! Rappelons qu’à l’époque, Enzo Ferrari était le mécanicien/préparateur des Alfa Romeo 8C qui excellaient aussi bien aux 24 Heures qu’en Grand Prix, si bien que le dit camion est aussi présent au Grand Prix de Deauville 1936, organisé par l’ACO. Cela contribue, entre autres, au fait que les 24 Heures du Mans n'aient pas été organisées cette année-là. Les voitures étant définies comme modèle du catalogue du constructeur, elles étaient immatriculées et venaient par la route.

Après la Seconde Guerre mondiale, la première semi-remorque vue aux 24 Heures du Mans est celle de Briggs Cunningham, au terme d’un périple maritime terrestre. Comble de l’ironie, le camion ne transportait pas les voitures mais les tonnes de matériel nécessaire au bon fonctionnement de l’écurie. Un véritable deuxième débarquement de Normandie, depuis Le Havre, port d’attache du paquebot… "Liberté".

L’arrivée par les airs des Jaguar sur l’aéroport des Raineries reste anecdotique dans les années cinquante qui voient prendre possession du paddock les transporteurs mythiques de Ferrari, Alfa Romeo (camion porteur et remorque), Abarth, Maserati (lequel tombant en panne en 1954, près de Nevers, arrivera hors délai au Pesage, privant le plateau de la marque au trident), de l’Ecurie Ecosse (présent de 1955 à 1962) ou encore de l’écurie Dubonnet. Parfois, il faut le secours d’un quai de gare de marchandises ou, à défaut, d’un pont élévateur pour décharger les bolides. Le plus surprenant sans aucun doute est le transporteur de Mercedes qui, atteignant dit-on les 160 km/h, permet de rapatrier en quelques heures les deux voitures retirées dans la nuit, à la suite de la catastrophe du 11 juin 1955. Il était courant aussi de modifier d’authentiques autocars en transporteur, à l’image de l’écurie Lotus.

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