24 Heures du Mans - Une hypercar ByKolles!
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24 Heures du Mans - Une hypercar ByKolles!

Seule écurie avec Toyota à aligner sa propre LMP1, « ByKolles » révèle qu’il a pour projet la construction de sa propre hypercar. En 2020, il sera prêt. Rencontre avec Colin Kolles, l’homme de tous les défis.

Débarrassés des problèmes moteur ayant contrarié leurs précédentes saisons, Colin Kolles et ses hommes nourrissent de grandes ambitions pour l’édition 2018 des 24 Heures du Mans, mais pas seulement. Aujourd’hui, le patron est en mesure de révéler que ByKolles travaille depuis longtemps déjà sur une hypercar (voiture de sport de hautes performances)…  

Vous semblez être cette saison dans une bien meilleure position que l’an passé. Une explication ?

Simplement parce que notre plus gros problème était notre fournisseur moteur. Si vous ne pouvez pas rouler suffisamment, vous ne pouvez pas développer la voiture. La fiabilité, c’est la clé, et nous ne l’avions pas.

N’avez-vous jamais pensé que ce programme LMP1 était peut-être trop important pour une structure privée comme la vôtre ?

C’est vrai, c’est un gros programme puisque nous sommes les seuls avec Toyota à produire notre voiture et à la faire rouler. Se tourner vers des constructeurs patentés comme Dallara ou Oreca n’a jamais été dans ma philosophie. C’est à l’opposé de l’approche qui a toujours été la mienne et que j’ai toujours défendue. Pour des catégories comme la F1 et le Sport-Prototype LMP1, être « constructeur » me semble essentiel. 

Qu’attendez-vous de cette édition 2018 des 24 Heures ?

Nous avons eu notre lot de mauvaises expériences au Mans et nous savons comment réagir. Si tout se passe normalement, si nous ne devons pas faire face à des situations imprévues, je pense que nous pouvons réussir un bon résultat. Si nous pouvons rouler sans problème, le top trois ne sera pas loin. En tous cas, c’est notre objectif.

Le Français Tom Dillmann vous a rejoint. Pourquoi ce choix ?

Parce que c’est le type de pilote qui me parle. J’adore les pilotes hors filière ou programme qui se débrouillent seuls, ne lâchent rien, roulent au gré des opportunités en Formule E, Super GT, WEC ou autre, et sont toujours performants. Je me suis toujours tourné vers des pilotes peu connus ou des pilotes dont la carrière était à l’arrêt. Il y a beaucoup d’exemples comme Markus Winkelhock, Liuzzi, Rossiter, Lotterer, etc. et la liste est longue. Ça fait partie de notre ADN d’aider les pilotes qui le méritent. Tom est un garçon très rapide, très intelligent, avec un super feedback technique ; il devrait avoir une toute autre carrière.

Où serez-vous en 2020 ? L’introduction de nouveaux protos s'inspirant des hypercars en remplacement des actuelles LMP1 sonne-t-elle le glas de vos participations au Mans ?

Certainement pas, et c’est même tout le contraire. La nouvelle réglementation s’incorpore parfaitement dans mon business model. Ce concept me ravit d’autant plus que ByKolles est un constructeur, et que nous avons programmé la production d’une hypercar depuis quelque temps déjà - avant même que l’ACO décide de la réglementation pour les nouvelles LMP1. L'Enso CLM P1/01 nous sert d’ailleurs de laboratoire pour ce que sera notre future machine !

 

Photo: Colin Kolles aux 24 Heures du Mans 2018

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