Sir Stirling Moss : "L'ambiance des 24 Heures des années 1950 était fantastique"
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Sir Stirling Moss : "L'ambiance des 24 Heures des années 1950 était fantastique"

En terminant deuxième des 24 Heures du Mans le 29 juillet 1956, associé à Peter Collins, Sir Stirling Moss a égalé son meilleur résultat sarthois, obtenu en 1953 avec Peter Walker. Soixante ans plus tard, souvenirs et anecdotes de l'un des derniers grands témoins du sport automobile des années 1950 et 1960.

Champion sans couronne. C'est sous ce surnom que Sir Stirling Moss, aujourd'hui âgé de 88 ans, est entré dans l'histoire du sport automobile. Mais il reconnaît volontiers que ce paradoxe le "rend sans doute encore un peu plus singulier". Et aura grandement contribué à sa popularité depuis six décennies. Car il a été l'un des plus grands pilotes de son époque.

Seize fois victorieux (de 1955 à 1961) et quatre fois Vice-champion du Monde (de 1955 à 1958) en Formule 1, le Britannique a disputé à dix reprises les 24 Heures du Mans, de 1951 à 1961. Avec seulement deux arrivées... Une nouvelle fois en deuxième position, sur Jaguar en 1953, puis sur Aston Martin en 1956 ! "L'ambiance des 24 Heures du Mans pendant les années 1950 était absolument fantastique, se souvient Sir Stirling Moss. Tous ces gens qui campaient sur le circuit, la fête foraine..."

Les 24 Heures ont aussi été un indicateur du soin que Sir Stirling Moss apportait à sa condition physique. Une préparation qui faisait de lui le plus rapide lors du sprint des pilotes au départ de la course : "Je m'entraînais régulièrement pendant environ une demi-heure : courir vers la voiture, sauter au volant, appuyer sur le démarreur... Je courais vite sur les courtes distances."

S'il a connu huit abandons en dix participations sarthoises, Sir Stirling Moss sourit en évoquant un événement très personnel survenu dans la Sarthe : "Je crois que ma plus grande réussite aux 24 Heures du Mans est d'y avoir rencontré mon épouse. J'attendais de reprendre le volant, j'ai regardé de l'autre côté de la piste et j'ai alors vu une très jolie femme. Je lui ai fait un signe de la main. Elle l'a vu et en a fait un à son tour. Je lui alors fait comprendre par gestes de venir du côté du circuit où je me trouvais."  Elle s'appelait Katie et fut la première épouse du pilote britannique de 1957 à 1959.

En dix participations, Sir Stirling Moss a piloté au Mans quelques-unes des meilleures voitures de son époque, qu'elles soient issues des trouvailles techniques issues de l'aéronautique (Jaguar Type D) ou qu'il s'agisse d'icônes sportives entre route et compétition (Mercedes 300 SLR, Ferrari 250 GT). "Il ne fait aucun doute que le sport automobile est là pour faire progresser les voitures et pour cela, je crois qu'une course comme les 24 Heures du Mans représente l'une des plus grandes contributions qui soit", conclut-il.

 

Plus d'histoires de Sir Stirling Moss au Mans à découvrir dans le troisième numéro de Spirit of Le Mans, le magazine officiel des 24 Heures. 

 

Photo (D.R. Archives ACO) : En 1956, Sir Stirling Moss, ici au volant de son Aston Martin DB3 S, termine deuxième à l'issue de la sixième de ses dix participations aux 24 Heures du Mans.

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