Présentation des engagés - LM GTE Pro : Aston Martin Racing (Vantage) n°95 et n°97
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Présentation des engagés - LM GTE Pro : Aston Martin Racing (Vantage) n°95 et n°97

Cette année, aux 24 Heures du Mans, Aston Martin Racing ne pourra compter que sur deux Vantage V8 pour tenter de décrocher une victoire de catégorie qui lui échappe depuis 2008.

ASTON MARTIN RACING (GBR)

Propriétaire : David Richards
Team Principal : John Gaw
Base : Banbury (GBR)
www.astonmartinracing.com

Classement FIA WEC 2015 : 3e Coupe d’Endurance FIA des Constructeurs GT (192 pts -1 victoire)

Résultats FIA WEC 2016 :
6 Heures de Silverstone : 19e Thiim/Sørensen/Turner (DNK/DNK/GBR) Aston Martin Vantage V8 n°95 (3e LM GTE Pro) ; NC Stanaway/Rees (NZL/BRA), Aston Martin Vintage V8 n°97
6 Heures de Spa-Francorchamps : 17e Stanaway/Rees/Adam (NZL/BRA/GBR) Aston Martin Vantage V8 n°97 (3e LM GTE Pro) ; Abd Thiim/Sørensen/Turner (DNK/DNK/GBR) Aston Martin Vantage V8 n°95.

     L’histoire d’Aston Martin et de l’endurance est aussi longue que l’histoire de la marque elle-même. La première apparition de la société britannique aux 24 Heures du Mans remonte à 1928. Depuis lors, malgré trente-cinq participations officielles, le compteur de victoires au classement général est resté bloqué à un (1959, avec Salvadori et Shelby). Derrière l’actuel engagement officiel du constructeur, champion 2009 Le Mans Series (avec des LM P1 à châssis Lola), se cache Prodrive. Cette société, fondée en 1984 par David Richards (ancien copilote Champion du Monde des Rallyes avec Ari Vatanen en 1981) et Ian Parry a d'abord fait courir des Porsche 911, des MG Metro et des BMW M3 en rallye.
Son association avec Subaru, démarrée en 1990, déboucha sur deux titres mondiaux Constructeurs (1995, 1996), auxquels sont venus s’ajouter les titres Pilotes obtenus par Colin McRae, Richard Burns puis Petter Solberg. En circuit, Prodrive a représenté BMW, Alfa Romeo et Ford en Tourisme, remportant plusieurs titres en BTCC. La société s'est également impliquée en F1 à travers BAR-Honda.
    C'est en 2001 que Prodrive s'attaque au GT en développant la Ferrari 550 Maranello, à la demande du rallyman Frédéric Dor, fidèle client de David Richards. Ancien responsable technique de Lotus en GT, George Howard-Chappell est chargé de ce projet.

     Après le développement des voitures du Cheval Cabré, Prodrive prépare, à partir de 2004, la nouvelle Aston Martin DBR9, espérant rééditer le même "coup" sportif et commercial qu'avec la Maranello. Objectif atteint puisque la DBR9 fait des débuts tonitruants en 2005 en remportant la catégorie GT1 aux 12 Heures de Sebring (Brabham/Turner/Ortelli, 4e au classement général) avant de revenir au Mans après seize ans d’absence du constructeur britannique. En 2007, Aston Martin renoue avec la victoire (en LM GT1) dans la Sarthe grâce au trio Brabham/Rydell/Turner, 5e au classement général.
Nouveau succès en LM GT1 l’année suivante (2008) sous les couleurs de Gulf (Brabham/Garcia/Turner), engagement parallèle au premier de la Lola-Aston Martin LM P1, classée 9e. Simple reconnaissance avant l'assaut de 2009 effectué avec une superbe Lola à l'aérodynamique remaniée et son moteur issu de la DBR9, Aston Martin commémorant dignement le 50e anniversaire de sa victoire au Mans, grâce à la 4e place de Charouz/Enge/Mücke sans pouvoir néanmoins, avec son moteur essence, rivaliser avec les prototypes à moteur diesel. Le même équipage remporte les Le Mans Series après s'être imposé à Barcelone et au Nürburgring. Ultimes apparitions de cette voiture en 2010 avec un programme allégé (mais une deuxième place aux 12 Heures de Sebring) et trois engagements au Mans (deux officiels, un privé), toutefois, la meilleure voiture au terme des 24 Heures (Fernandez/Mücke/Primat) ne peut se classer mieux que 6e au classement général.

     En vue de l’année 2011, Aston Martin développe entièrement un nouveau prototype LM P1, baptisé AMR ONE. Contrairement aux Peugeot et Audi, il s’agissait d’une voiture ouverte à moteur 6 cylindres en ligne. L’une devait être engagée à l’année en ILMC avec Mücke et Turner comme pilotes titulaires et une seconde uniquement aux 24 Heures du Mans. Totalement à cours de préparation, Aston Martin ne dispute ni les 12 Heures de Sebring, ni les 1 000 Km de Spa-Francorchamps, fait une courte apparition aux 6 Heures du Castellet et se présente au Mans avec deux voitures à peine terminées et, pire, totalement ratées tant en termes de performance et de fiabilité. La première abandonnait après 25 minutes de course (moteur cassé). Même panne, même punition pour la seconde, mais après quatre heures de course ! Aston Martin décide alors de ne plus jamais aligner cette machine et jette l’éponge en ILMC.
     K.O. après cet échec cuisant, la firme anglaise poursuit tout de même en endurance la saison suivante en LM GTE où elle brille de 2005 à 2008 avec des victoires de catégorie à Sebring et au Mans. La Vantage GTE V8, profondément revue, est alors confiée à un équipage de qualité (Mücke/Turner/Fernandez) et engagée tant en Championnat du Monde d'Endurance (WEC) qu’en ALMS. Dans le premier, elle démontre, avant les 24 Heures du Mans, de solides qualités, se battant aux avant-postes, mais ne peut concrétiser suite à des problèmes de roue à Sebring et de boîte de vitesses à Spa.
En ALMS, elle croise aussi le fer dans les différentes courses, mais elle prouve surtout qu’il faut de nouveau compter avec Aston Martin. Engagée en un seul exemplaire en LM GTE Pro, la Vantage parvient à terminer sur le podium manceau de la catégorie non sans s’être brillamment battue. 2012 était tout de même une belle année en endurance pour la marque anglaise avec six podiums, trois pole positions, une victoire décrochée à Shanghai et une deuxième place au classement du Trophée Endurance FIA des Equipes LM GTE Pro.

     Sur cette base, Aston Martin décide de passer la vitesse supérieure en 2013 et vise délibérément un nouveau succès au Mans, ainsi que le titre mondial. Deux Vantage V8 affutées (centre de gravité abaissé, stabilité du train arrière amélioré, rigidification du châssis, géométrie optimisée, baisse du poids…) sont engagées à l’année en Championnat du Monde d’Endurance (les n°97 et 99) en LM GTE Pro et une troisième vient les renforcer au Mans (la n°98). Une brochette de pilotes remarquables, renforcée par la venue de Bruno Senna, Frédéric Makowiecki ou encore Pedro Lamy, mène l’assaut.
D’entrée, les Aston Martin semblent quasiment intouchables à Silverstone, première manche du Championnat du Monde d'Endurance (WEC) avec la victoire de Turner/Mücke/Senna, suivie d’une deuxième place à Spa pour Bell/Mackowiecki/Senna. Aux 24 Heures du Mans, Aston Martin va longtemps jouer les lièvres face à Porsche, mais, sous la pression de l’adversaire, perd le commandement de la course le dimanche matin sur une sortie de piste, la dernière des trois Vantage V8 engagée en LM GTE Pro avec Dumbreck/Mücke/Turner montant sur la troisième marche du podium à un petit tour des vainqueurs. C’est dire à quel point la course fut indécise jusqu’à l’arrivée. Aston Martin va prendre sa revanche sur Porsche lors de la suite du championnat en s’imposant à Fuji, Austin et Shanghai. Toujours mathématiquement dans la course pour les Trophées Equipes et Constructeur lors de l’ultime épreuve sur le circuit de Sakhir, à Bahreïn, la firme britannique va pourtant subir une déroute avec deux abandons et laisser filer les couronnes mondiales chez Ferrari.

     En s’alignant au départ des 24 Heures de Daytona fin janvier 2014, l’équipe Aston Martin Racing n’a pas été plus heureuse, la seule Vantage V8 engagée face à Corvette, Porsche et Ferrari terminant dans les profondeurs du classement à une anonyme 44e place en raison d’une balance de performance défavorable combinée à un problème de direction assistée. En 2014, Aston Martin Racing s’associe en LM GTE Pro avec la structure Bamboo Engineering qui a participé au Championnat du Monde WTCC de 2010 à 2013 avec des Chevrolet. On retrouve donc sur la n°99, le Canadien d’origine Hongkongaise Darryl O’Young et le Britannique Alex MacDowall, deux des pilotes fétiches de l’équipe Bamboo Engineering. Le Brésilien Fernando Rees complète cet équipage. La n°97 reste la voiture de pointe d’Aston Martin Racing qui conserve le trio Mücke/Turner/Senna. A Silverstone, où Bruno Senna n’était pas engagé, les Aston Martin se sont montrées incisives, la n°97 montant sur la 3e marche du podium.
Changement de comportement à Spa avec un début de course tonitruant s’achevant sur une fin d’épreuve plus modeste. L’équipe de David Richards arrive au Mans avec la ferme intention d’imposer l’une de ses Vantage V8, mais elle passe à côté de son sujet, la seule rescapée terminant 35e du classement général et 6e en LM GTE Pro ! Pourtant les Aston Martin sont à la pointe du combat, la n°97 livrant une incroyable bagarre face à la Ferrari victorieuse, avant de connaître des soucis rédhibitoires de direction assistée. La fin de saison ne fut pas hélas des plus belles pour Aston Martin avec deux victoires arrachées in extremis à Austin puis São Paulo. Pourtant, la Vantage était sans doute la plus performante des GTE du plateau.

 

 

Full speed ahead to @24heuresdumans which will begin on Saturday 18 June! #LeMans24 #motorsport #racing #teamAMR

Une photo publiée par Aston Martin Racing (@astonmartinracingofficial) le

     

     Pour 2015, la Vantage V8 a vu sa bride d’admission d’air être augmentée de 0,8 mm, ce qui devait lui permettre de gagner un peu de puissance. Aston Martin est aussi la seule équipe à engager trois voitures en LM GTE Pro : la 95 avec un trio de pilotes danois (voiture exploitée par l’équipe Young Driver), les 97 et 99 avec des habitués de la marque. Un tir groupé au 4e, 5e et 6e rangs a conclu la première course de manière anonyme. Du mieux à Spa avec la victoire de la 99, pourtant aux mains des pilotes les moins expérimentés de l’équipe (MacDowall/Rees/Stanaway), mais qui ont réalisé un week-end parfait avec la pole position en prime.
L’embellie sera de (très) courte durée puisque la totalité de l’année 2015, à l’exception de Spa, donc, et de l’ultime manche à Bahreïn, sera à l’image de l’épreuve d’ouverture de la saison. Certes fiable, puisqu’elle ne compte qu’un seul abandon, la Vantage V8 n’est jamais parvenue à jouer aux avant-postes, avec un seul podium après la manche de Spa (3e). La pointe de vitesse n’est pas non plus en cause car elle s’est arrogée la pole de la catégorie LM GTE Pro sur la moitié des épreuves dont les 24 Heures du Mans. Mais, en course, Aston Martin Racing n’est jamais parvenu à concrétiser.

     Début de saison 2016 mi-figue mi-raisin pour la Vantage, qui a été modifiée afin de répondre au règlement LM GTE Pro entré en vigueur en début d’année, et qui est désormais chaussée de pneumatiques Dunlop. Avec des équipages remaniés, Stefan Mücke étant parti chez Ford, l’équipe Aston Martin Racing est montée par deux fois sur le podium de sa catégorie, à Silverstone et à Spa-Francorchamps.
Au Royaume-Uni, le trio Thiim/Sørensen/Turner, parti de la 5e place sur la grille, franchissait la ligne d’arrivée en 3e position, tandis que la voiture sœur de Stanaway/Rees/Adam prenant le relais dans les Ardennes belges. Dans le même temps, Aston Martin Racing compte deux abandons : à Silverstone pour la 97 sur casse moteur et à Spa suite au tonneau, fort heureusement sans conséquence, de Nicki Thiim. Aux 24 Heures du Mans, Aston Martin Racing, aura une nouvelle fois le statut d’outsider, d’autant que cette année, comme en FIA WEC, l’écurie britannique ne peut compter que sur deux voitures.

#LEMANS24
 

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