Nicolas Prost (Oreca) : "C'est spécial de ramener le nom de Michel Vaillant au Mans"
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Nicolas Prost (Oreca) : "C'est spécial de ramener le nom de Michel Vaillant au Mans"

Nicolas Prost va disputer ses dixièmes 24 Heures du Mans les 17 et 18 juin prochains. Cette 85e édition aura un goût tout particulier pour lui puisque ce sera sa première participation en LMP2 et, en plus, sous les couleurs de Michel Vaillant, le héros de bande dessinée. Il pilotera l'Oreca 07 - Gibson n°31 Vaillante Rebellion en compagnie de Julien Canal, le Manceau, et Bruno Senna.

Vous n’aviez jamais piloté de LMP2 auparavant. Comment se passent vos premiers pas dans cette catégorie ?

« Pour être honnête, ce n’est pas très différent de ce que j‘ai pu piloter en LMP1. Les voitures ont beaucoup évolué et cela se rapproche de la saison 2014 en catégorie reine. C’est mieux au niveau de l’aérodynamique et assez similaire en moteur. Ce qui me change, c’est que l’an dernier nous étions avec un moteur turbo. De plus, je n’avais plus roulé en endurance depuis huit mois (les 6 Heures du Nürburgring au mois de juillet, ndlr) et n’avais pas pu être là pour le Prologue à Monza (Nicolas Prost était à Mexico pour disputer une manche de Formule E, ndlr). A Silverstone, il a fallu se remettre dans le bain et c’est revenu petit à petit à Spa-Francorchamps. Il est vrai que j’aurais aimé avoir roulé un peu plus en ce début de saison. »

Même si vous êtes passé de LMP1 en LMP2, est-ce une vraie satisfaction de pouvoir vous battre avec d’autres concurrents ?

« Quand je suis arrivé en LMP1, il y avait douze voitures. Nous avons connu de très bonnes années comme 2009, 2010 ou 2011 en Le Mans Series et aussi en 2012 lors de la toute première saison du Championnat du Monde d’Endurance (FIA WEC) avec pas mal d’autos. En parallèle, nous avons disputé des courses aux Etats-Unis où, là aussi, il y a pas mal de bagarre. Ensuite, à partir de 2014, nous nous sommes retrouvés seuls avec seulement Team ByKolles comme adversaire et loin des LMP1 hybrides. C’est vrai que d'être à Silverstone, en LMP2, en pleine lutte dans le peloton, c’était vraiment sympa.»

En quoi est-ce différent de la catégorie LMP1 ?  

« Ce n’est pas très différent du LMP1, c'est surtout notre travail qui a changé. En piste, avant, il fallait gérer beaucoup d’éléments comme le moteur et nous étions plus axés sur le développement alors qu’en LMP2, l’objectif est plus de tirer le maximum d’un package déjà existant. Nous savions que ce serait une vraie remise en question et nous n’avons pas sous-estimé la compétition aussi bien en termes d’équipes que de pilotes. Cela s’est pour le moment bien passé lors des deux premières manches WEC même si nous n’avons pas pu gagner (deux fois deuxième pour sa voiture, ndlr). La concurrence est, en tout cas, très rude. »

Cette année, vous portez le nom de Vaillante Rebellion. Que représente le nom de Michel Vaillant pour vous ?

« Michel Vaillant est un nom du sport automobile francophone. De plus, ma famille a toujours été très amie avec celle des Graton, c’est donc sympa de faire ce partenariat. J’espère que nous pourrons porter haut les couleurs Vaillant cette année et je trouve que c’est un super clin d’œil. Je sais que cela va être spécial, le fait de ramener Michel Vaillant en Sarthe. Cependant, il ne faudra pas oublier que l’intérêt pour nous est de faire un bon résultat au Mans.»

Comment voyez-vous la course des LMP2 aux 24 Heures du Mans ?

« Pour Rebellion, c’est une belle continuité, avec une présence de près de dix ans en endurance et depuis le début du WEC. Il y a eu de très belles choses réalisées par l'équipe pendant toutes ces années, notamment aux 24 Heures du Mans avec ces deux 4e places au classement général. Je pense que cette année, il y a quelque chose à faire. Certes, il y a 25 voitures et certaines autos de l’ELMS vont venir se mêler à la bagarre. Cependant, Le Mans est une course spéciale et très longue, il ne faut jamais s’exciter. Nous avons fait de bonnes courses en Sarthe en étant conservateur. Quand on ne met que de l’essence et des pneus, en général, on est pas mal. Il n’y a pas beaucoup de LMP1 hybrides et on voit que la voiture de ByKolles Racing Team a du mal au niveau fiabilité. On peut donc s’attendre à avoir une LMP2 dans le top 5 et, je dirais même, sur le podium. » 

Vous allez participer à vos dixièmes 24 Heures du Mans. Y-a-t-il une édition qui vous reste en mémoire ?

« Je dirais même deux éditions ! Je citerais 2012 avec une 4e place au général au milieu des Audi. Nous avons fait une superbe course et je crois que notre voiture est celle qui a passé le moins de temps au stand. A un safety-car près, nous pouvions terminer sur le podium. 2014 aussi, nous terminons aussi 4e avec une voiture qui n’avait jamais roulé cinq semaines auparavant et qui tombait en panne tous les trois tours au tout début. Nous sommes arrivés au Mans sans trop de repères et finissons au pied du podium, en ayant eu zéro problème ! Ce fut une belle aventure pour Rebellion, Oreca et tous les gens qui avaient travaillé sur ce projet.»   

A noter que le nouvel opus de Michel Vaillant, intitulé "Rebellion", sortira en librairie le vendredi 2 juin. 

Photo (VSA / Pascal Saivet) : Nicolas Prost est en route vers ses 10e 24 Heures du Mans.

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