Les 24 Heures du Mans : un héritage écologique
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Les 24 Heures du Mans : un héritage écologique

A QUOI RESSEMBLERONT LES VÉHICULES VERTS DE DEMAIN ? UN ÉLÉMENT DE RÉPONSE SE TROUVERA PEUT-ÊTRE AU DÉPART DES PROCHAINES 24 HEURES DU MANS OÙ LA GREEN GT SUCCÉDERA AUX NOMBREUSES INITIATIVES ÉCOLOGIQUES VUES DANS LE PASSÉ.

 

Avec la création cette année d’un 56e stand dédié aux nouvelles technologies, les chercheurs ont désormais la possibilité de sortir du cadre strict du règlement pour laisser libre court à leur imagination. La Nissan DeltaWing restera dans l'histoire comme la première voiture à profiter de ce box.

Avant 2012, l’épreuve des 24 Heures du Mans incitait déjà les constructeurs à réduire la consommation en carburant des véhicules. Ainsi, bien avant la prise de conscience écologique, diverses initiatives avaient contribué à rendre nos voitures moins gourmandes en énergie fossile. On peut notamment citer la carrosserie aérodynamique de l’Adler de 1937 ou le moteur à injection de la Jaguar type D de 1956.

Cependant, ce n’est que depuis le début des années 80 que les idées résolument vertes se multiplient réellement sur la piste mancelle. Voici les plus marquantes.

1980 : les prix des carburants atteignent des sommets. Le gouvernement français lance le plan Carburol, censé encourager le développement des produits substituables aux hydrocarbures. L’objectif ambitieux est de produire sur le sol national, 50% des carburants utilisés pour les transports ! L’ACO soutient l’initiative, et Thierry Perrier en profite pour engager la première voiture roulant avec un carburant vert. La Porsche 911 SC, alimentée par un mélange d’éthanol et d’essence se classe 16e des 24 Heures du Mans et remporte le Groupe 4.

1995 : le plan Carburol est abandonné depuis longtemps et la France est bien loin de produire 50% de ses besoins énergétiques dans le domaine des transports… Cela n’empêche pas la McLaren de Giroix Racing Team de se démarquer des autres GT anglaises par l’utilisation d’un carburant composé d'alcool de betterave. L’auto se classe 5e, ce qui reste à ce jour le meilleur résultat d’une voiture verte aux 24 Heures du Mans.

1998 : Don Panoz présente la première voiture de course hybride de l’histoire. Le gros 6 litres Ford est associé à un moteur électrique. Les énormes batteries se rechargent au freinage et restituent l’énergie à l’accélération. Il faudra attendre plus de dix ans pour voir un tel SREC (Système de Récupération de l'Energie Cinétique) équiper une Formule 1. Créditée d’un tour honorable en 3.53.199, la Panoz Q9 ne se qualifie malheureusement pas pour les 24 Heures du Mans.

2003 : l’équipe britannique Nasamax fait fonctionner son V8 Cosworth au bioéthanol. L’année suivante, la même voiture équipée du V10 Judd se montre très compétitive. Il faut préciser que l'ACO lui permet l’utilisation d’un plus grand réservoir pour compenser le handicap de consommation. Partie en 14e position, la voiture se classe 17e des 24 Heures du Mans.

2008 : les biocarburants sont généralisés pour toutes les voitures admises au départ des 24 Heures du Mans, au travers d’une essence composée à 10% d’éthanol. Les Diesel quant à eux roulent au BTL. Il s’agit de biocarburants de deuxième génération, élaborés à partir de la partie non comestible des plantes.

2011 : l’Oreca Swiss Hy Tech devient la première voiture hybride à prendre le départ. Equipé d’un volant d’inertie qui emmagasine l’énergie dissipée lors des phases de freinage, le prototype s’arrête définitivement après avoir parcouru plus de 1 500 km… Suffisant pour entrer dans l’histoire !

2012 : année doublement verte ! D’une part, l’Audi e-tron quattro devient la première voiture hybride à remporter les 24 Heures du Mans. D’autre part, la Nissan DeltaWing – au coefficient aérodynamique réduit – inaugure le 56e stand par une superbe prestation, hélas trop vite interrompue par un contact avec un mur.

2013 : deuxième élu du 56e stand, Green GT a choisi la voie de l’hydrogène et de l’électricité. D’un poids de 1 240 kg, le modèle H2 dispose de deux réservoirs d’hydrogène situés de part et d’autre du cockpit, tandis que deux radiateurs refroidissent la pile à combustible, pour une puissance annoncée de 544 ch.

Illustration : proto dessiné par Thomas Clavet et son groupe composé de Baptiste Viry, Julien Sarremejean, Matthieu Bouis et Romuald Lemoine pour la modélisation 3D.

 

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