Erwan Quellet a participé pour la première fois aux 24 Heures Motos la saison dernière avec l’équipe LMD. S’il connaissait déjà bien le Bugatti pour y avoir brillé en 600 Promosport, Erwan a dû s’adapter au pilotage d’une machine de Superbike. S’il parvient à avoir de bonnes sensations dès ses premiers tours de roues lors de la première manche du championnat de France Superbike au Mans, il part à la faute pendant la première qualification du samedi matin à la sortie du virage du musée sur une tâche d’humidité alors qu’il passait la troisième. Il ne se réveillera qu’au centre médical. « À partir de ce moment-là, c’est vrai que l’euphorie est un petit peu retombée », avoue le Clermontois. Il commence à remonter la pente dès les premiers essais des 24 Heures Motos pour finalement réaliser son tour parfait pendant la course, en pleine nuit.

C’est en effet dans la nuit la plus complète que le dessinateur industriel est parvenu à boucler son meilleur tour. « Même s’il n’a pas vraiment plu, il y avait toujours des tâches d’humidité à droite ou à gauche avec le froid, explique-t-il. Ton cerveau te dit donc de ne pas aller dessus et de ne pas accélérer à fond. La nuit, on ne voit plus toutes ces tâches et on voit le chrono que les autres pilotes sont en mesure de réaliser. Du coup, je parvenais à rouler un petit peu plus vite en enchaînant régulièrement les tours en 1’43 pendant toute la nuit. Cela a conforté mon point de vue. Rouler de nuit, c’est vraiment un pur bonheur car tu n’as aucune gêne visuelle. Tu es tout seul. Tu as tes repères et tu roules, tu roules. Tu es un métronome. »

Erwan Quellet a également évoqué qu’il avait un petit rituel avant de sortir en piste pour chasser le chrono en qualification. Sa préparation dure au total quarante-cinq minutes. Il commence par être à l’arrière de son stand puis il ferme rapidement les yeux. « Ce n’est pas vraiment une sieste mais plutôt un moment où tu te remémores bien la piste, tes points de repère », raconte Erwan. Quinze minutes plus tard, il commence à enfiler sa combinaison. Il rejoint ses mécaniciens et monte quelques instants plus tard sur sa monture. « Ce n’est pas quelque chose qui s’est imposé mais c’est quelque chose qui est venu naturellement au fur et à mesure des années. J’ai aussi ce même rituel avant la course. » Erwan Quellet ne sera pas au départ de cette quarantième édition des 24 Heures Motos. Il participera en revanche aux essais en tant que quatrième pilote du team LMD.