Le cabinet des curiosités (3) - Les voitures 1957-1987
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Le cabinet des curiosités (3) - Les voitures 1957-1987

En 85 éditions et plus de 90 ans d'histoire, les 24 Heures du Mans n'ont pas manqué d'innovations originales - et parfois très insolites ! En voici un petit tour d'horizon en trois parties, dont le deuxième épisode nous plonge au cœur des années 60, 70 et 80, qui voient l'apparition de quelques unes des voitures les plus mythiques de l'histoire des 24 Heures, comme l'avènement de la 917, première Porsche victorieuse dans la Sarthe en 1970.

1957 : DKW, qui deviendra Audi, vient avec un moteur trois cylindres 2 temps, inédit et carrosserie tout plastique.

1958 : les Panhard Monopole arborent des portes « papillon » et une des DB Panhard présente une carrosserie spécifique style camionnette qui deviendra « la vitrine ».

1960 : ce sont les Maserati aux pare-brise démesurés (mais conformes) qui font sensation, et le prototype Jaguar E2A, hybride doté d’un aileron de type D et des formes de future type E.

1961 : apparition d’un coach DB surbaissé qui prend le nom de « monstre ».

1962 : René Bonnet innove avec son élégant coach, doté du premier moteur en position centrale. Cette même année, on découvre également le « breadvan », sur base de Ferrari 250 GT SWB profondément modifiée. Ces nouvelles formes lui valent le surnom de « breadvan », que l'on pourrait traduire par « fourgonnette du boulanger ». On doit cette initiative 100 % privée à un aristocrate vénitien, le Comte Volpi di Misurata, à qui Enzo Ferrari avait refusé de vendre une GTO.

1967 : ce sont les « oiseaux blancs du Texas », les Chaparral qui, avec leurs ailerons futuristes, leurs boîtes automatiques et leurs châssis en aluminium nid d’abeille, embarquent l’imaginaire des spectateurs dans le siècle prochain, aux antipodes de la Costin Nathan qui utilise une cellule en bois dont les vertus de rigidité sont avérées.

1968 : Autre exotisme venu d’outre-Atlantique, les Howmet à turbine Continental, dont le feulement repose des aigus délivrés par le V12 Matra issu des moteurs de F1.

1970 : c’est l’avènement des monstrueuses Porsche 917, des peintures psychédéliques au « cochon rose » de 1971, et l’arrivée aussi du moteur à pistons rotatifs Mazda sur une… Chevron, sans compter la Porsche 908 vue en course en 1970 pour le tournage du film de Steve McQueen, dont les énormes bossages abritent les caméras avant et arrière.

1973 : la première 100 % japonaise, le moteur bi-rotor Mazda installé dans la Sigma, débarque. Et ce n’est qu’un début...

1974 : Premier turbo sur Porsche

1975 : voit la première art-car BMW, signée Alexander Calder, sans oublier la Moynet dont la cloison moteur est en bois.

1976 : les voitures de la série NASCAR américaine débarquent pour un bref épisode.

1979 : l’étonnante Dome Zéro réveille la torpeur générale et le conformisme.

1980 : Précurseur, Thierry Perrier inscrit une Porsche marchant au mélange essence / éthanol  issu de la betterave.

1982 : on découvre, avec trois décennies d'avance sur les LMP1 et LMP2 d'aujourd'hui, un « aileron de requin » sur la Porsche CK5 conçue par les frères Kremer, qui réutiliseront cet appendice sur une 956 trois ans plus tard. On le retrouve également sur un prototype Gebhardt en 1985.  Les carrosseries fermées, les pontons à effet de sol des Lola T600 et T610, bientôt repris chez March et Rondeau, ainsi que les roues arrière carénées des Mazda et Lancia ouvrent des voies nouvelles aux aérodynamiciens, ce qui se soldera en 1988 par un record de 405 km/h, signé par WM.

1987 : une Chevron s’aligne toutes roues carénées, sans succès hélas !

Photo (D.R. - Archives ACO): Le gros aileron futuriste de la Chaparral 2F de 1967 présentait la particularité d'être mobile, pour améliorer la tenue de route lors des freinages.

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