Carton plein pour le Toyota Gazoo Racing qui place ses trois voitures aux trois premières places de la hiérarchie au terme de la Journée Test. Au volant de la #7, Kamui Kobayashi signe en début d’après-midi un chrono de 3’18’’132 qui restera inégalé. Plus rapide que la pole position 2016 (3’19’’733. Ndlr), son chrono est le plus vite jamais réussi lors des essais préliminaires. Egalement capable de passer sous la barre emblématique des 3’20, la #8 du trio Buemi/Davidson/Nakajima confirme la vélocité de la firme nippone dont la troisième voiture n’est pas loin.

La grande rivale Porsche qui place ses 919 Hybrid #1 et #2 aux 4e et 5e places, respectivement à 3’’968 et 4’’749 du leader, a souffert en ce premier week-end de juin tant en vitesse pure qu’en fiabilité puisque la #2 a dû subir un changement de moteur à cause d’une fuite d’huile décelée peu avant la pause de midi. Si le bilan n’est pas idéal pour la firme allemande moins de deux semaines avant les 24 Heures, il serait toutefois bien hasardeux de tirer des conclusions hâtives…

Loin du compte lors de la matinée, l’ENSO CLM, seule LM P1 « privée », a connu un meilleur après-midi avec un 7e temps à la clé même si elle est devancée par la meilleure LM P2 du plateau.

Dans cette dernière catégorie, l’Alpine #35 de l’écurie Signatech aux mains du trio Panciatici/Ragues/Negrao n’a que rarement quitté le haut de la feuille de temps. Si Laurens Vanthoor, au volant de l’Oreca #26, était un temps capable de s’installer en tête de la catégorie grâce à un chrono de 3’29’’585, il était vite délogé par Nelson Panciatici, capable de descendre en 3’29’’008. Le Français améliorait encore à l’entame de la dernière heure en coupant la ligne en 3’28’’146. Si l’Oreca #37 du Jackie Chan Racing était elle aussi capable de percer le mur des 3’30 en LM P2, c’était pour se hisser provisoirement à la 2e place puisqu’elle était devancée dans la dernière demi-heure par Jean-Eric Vergnes au volant de l’Oreca #24 du CEFC Manor. Quant au très populaire Rubens Barrichello, recordman des participations en Grand Prix mais néophyte au Mans, il pointe à la 22e place du classement général en 3’33’’304. A signaler qu’à 12 minutes du but, l’Oreca #25, seconde voiture de CEFEC Manor, causait un drapeau rouge qui mettait un terme prématuré à la journée après avoir lâché de l’huile sur la piste.  

En LM GTE Pro, beau chassé-croisé entre Porsche et Corvette, le dernier mot revenant finalement à la firme américaine. C’est finalement la #64, avec Oliver Gavin à son volant, qui prenait la tête à 20 minutes du drapeau à damier, le Britannique roulant en 3’54’’701. Il devance les deux Porsche « usine » #91 en 3’54’’996 et #92 en 3’54’’999 ! Antonio Garcia place la seconde Corvette à la 4e place, devant l’Aston Martin #95 à la 5e place de la catégorie. La première Ferrari (AF Corse #71) pointe à la 7e place, alors qu’il faut remonter à la 10e place pour trouver trace de la première Ford, la #69, en 3’57’’536. Là encore, il faut manier ces résultats avec les réserves qui s’imposent, la Journée Test étant d’abord l’occasion de… tester !

En LM GTE Am, Pedro Lamy a attendu la dernière demi-heure pour faire parler la poudre en hissant son Aston Martin #98 à la première place avec un temps de 3’58’’250. Avant ce rush final de la firme britannique, la conquête du meilleur temps avait principalement opposé la Corvette #50, la Porsche #77 Dempsey-Proton Racing et la Ferrari #62 Scuderia Corsa. C’est finalement la première citée qui prend la 2e place. A signaler que trois dixièmes de seconde seulement séparent l’Aston Martin de tête de la Ferrari classée 4e. Pas de doute, dans deux semaines, c’est à tous les étages que la lutte va être acharnée.

Photo : Héros du jour, Kamui Kobayashi signe le meilleur temps de la Journée Test.