Etes-vous soulagé maintenant que votre voiture a été dévoilée ?

« Oui, c’est un soulagement et le principal est d’avoir pu constater que tout marchait très bien sur la piste de Magny-Cours avec la nouvelle voiture. Olivier Pla, Pipo Derani et Julien Canal se sont tout de suite sentis en confiance. La Ligier JS P217 est très réactive aux réglages et les pilotes ont pu faire des temps intéressants. Nous ne sommes qu’au début et il y a tout un développement et une mise au point à faire avec nos partenaires en LM P2, Cosworth et Gibson. En étant les premiers, on "défriche" un peu pour nos camarades (il fait allusion aux autres constructeurs LM P2 , ndlr). Cependant, avoir un peu d’avance est toujours bon à prendre. »

Avez-vous déjà vendu des Ligier JS P217 ?

« Il y a un certain nombre d’équipes qui nous font déjà confiance et qui ont commandé une voiture. Certaines se sont engagées sur l’achat d’une auto sans même la voir. J’espère que d’autres, après l’avoir vue, en feront de même ! »

Revenons un peu en arrière maintenant. Pouvez-vous nous faire un bilan de la saison 2016 du côté du LM P2 et des Ligier JS P2 en particulier ?

« Pour le moment, je trouve que c’est un bilan satisfaisant. Clairement, nous nous sommes ratés aux 24 Heures du Mans. Cependant, depuis Le Mans, il y a un beau retournement de situation et j’en suis ravi. Il reste trois courses en Championnat du Monde d’Endurance et nous sommes en mesure de gagner. Cette année, nous avons remporté les 24 Heures de Daytona et les 12 Heures de Sebring. Nous sommes le premier constructeur à faire ce doublé depuis 1998 (Ferrari) et le premier constructeur français à gagner les 24 Heures de Daytona. Tout va bien. La Ligier JS P2 a démontré, en ayant presqu’une génération d’écart avec l’Oreca 05, qu’elle était toujours dans le coup. Cela laisse augurer de ce qu’une nouvelle auto peut donner dans les années à venir. »

Comme vous l’avez précisé, les 24 Heures du Mans sont le bémol de l’année. Comment pouvez-vous l’expliquer ?

« Les 24 Heures du Mans, c’est une épreuve qui réserve tellement de surprises. Nous avons eu des équipes qui n’ont pas eu de chance comme Michael Shank Racing, qui doit changer de moteur avant le départ et qui prend une pénalité de cinq minutes. Nous avions beaucoup de nouvelles équipes qui découvraient cette course. Même si ce sont des écuries prestigieuses, Le Mans reste quelque chose de particulier. Elles n’ont donc pas eu toute la réussite que l’on pouvait espérer. C’est un ensemble de choses. »

Un des dossiers satisfaisants d’Onroak Automotive est le LM P3…

« Tout à fait ! Nous allons livrer notre 50e châssis en Chine dans quelques jours. Notre bilan est excellent et je voudrais, au sujet du LM P3, remercier l’Automobile Club de l’Ouest d’avoir créé cette nouvelle catégorie. Le succès rencontré répond tout simplement à une attente qui est comblée aujourd’hui. Nous avons réussi à faire un produit LM P3 qui est plus proche d’une LM P2 que d’autres manifestement. »

Qu’en est-il du dossier LM P1 ?

« Au sein d’Onroak Automotive, nous avons une CN, une LM P3 et une LM P2. Je suis pour que les choses se fassent naturellement (sourire). Nous attendons des règlements et des clarifications. Je veux surtout connaître le positionnement du LM P1 privé qui doit avoir une vraie place. Nous avons besoin d’en savoir plus pour s’y impliquer véritablement, mais notre intention est d’y venir. »

 

Crédit photo : DDPI / Onroak Automotive 

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