Daniel Serra (Aston Martin) : "Je ne réalise pas que j'ai gagné les 24 Heures du Mans"
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Daniel Serra (Aston Martin) : "Je ne réalise pas que j'ai gagné les 24 Heures du Mans"

Daniel Serra a fait sensation il y a maintenant un mois en remportant les 24 Heures du Mans en catégorie LMGTE Pro dès sa première apparition avec l'Aston Martin Vantage n°97 qu'il partageait avec Darren Turner et Jonathan Adam. Retour sur un exploit que le Brésilien a encore du mal à réaliser...

Que ressentez-vous un mois après votre victoire aux 24 Heures du Mans ?

« Je me sens super bien, je ne réalise pas encore totalement ce qui m'est arrivé au Mans. Ce fut génial, il s’agissait de ma première participation et, en plus, j'ai gagné, c’est tout simplement incroyable. »

Le dernier tour en LMGTE Pro a été fantastique entre votre voiture (Aston Martin Vantage n°97) et la Corvette C7.R n°63. Comment l’avez-vous vécu ?

« Je dois avouer qu’il est plus facile d’être dans la voiture qu’en dehors. J’étais vraiment stressé. Je crois que j’ai compris pourquoi ma maman est si nerveuse quand elle me voit courir (sourire). C'est bizarre de voir sa propre auto se battre pour la victoire et de ne pas savoir comment cela va se terminer. »

Avant de vous rendre au Mans, que représentait cette course pour vous ?

« Les 24 Heures du Mans sont la plus grande course, tous les pilotes rêvent de pouvoir y participer au moins une fois dans leur vie. Je ne connaissais pas bien Le Mans car je n’y avais jamais assisté auparavant. J'ai été très impressionné par la taille de l'événement et le nombre de spectateurs présents. J’avoue que c’est plus grand que ce que j’imaginais. C’est vraiment un événement fantastique qui commence très tôt, je devais être sur place dès le lundi pour le Pesage alors que je disputais une course au Brésil la veille ! »

Que représente les 24 Heures du Mans au Brésil, terre de monoplace et de champions tels qu’Ayrton Senna, Nelson Piquet, Emerson Fittipaldi ou Rubens Barrichello ?

« Pour les gens qui suivent le sport automobile, il est certain que les 24 Heures du Mans sont connues et qu’il s’agit de la plus grande course. Le Brésil est, il est vrai, tourné vers la monoplace, plus particulièrement la Formule 1, mais aussi le Stock Car (dans lequel il évolue, ndlr) qui est le plus grand championnat. Cependant, il y a une place pour l’endurance. Je pense qu’avec ma victoire au Mans et, si je viens plus souvent en Championnat du Monde d’Endurance, la discipline sera plus connue là-bas et attirera plus l’attention. »

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Est-ce la plus belle victoire de votre carrière ?

« Cela fait partie des meilleurs moments, il est vrai. Tout s’est bien enchaîné. Je gagne les 24 Heures du Mans, je rentre au Brésil et je remporte la course la plus importante du championnat de Stock Car brésilien (la Stock Car Corrida do Milhão qui s’est déroulé sur le circuit de Curitiba, ndlr) qui me permet de mener au championnat. Je vis une belle période actuellement. »

Après votre victoire aux 24 Heures du Mans, quel est votre prochain objectif ?

« Cette année, je suis impliqué dans deux championnats différents. En Championnat du Monde d’Endurance, je suis là pour aider l’équipe à atteindre son but : le titre Constructeur GTE. Au Brésil, en Stock Car, mon objectif est de remporter le championnat. Ce sont mes deux buts à court terme.»

Comment les contacts avec Aston Martin se sont-ils faits ?

« Il y a plusieurs années, lorsque Dunlop a décidé de revenir en GTE, ils cherchaient un pilote d‘essai. Un ingénieur au Brésil m’a mis en contact avec eux en leur disant que je conviendrais pour ce poste. Il y a un peu plus de deux ans, j’ai commencé à travailler pour Dunlop qui a un contrat avec Aston Martin. L’équipe britannique a fait des essais avec moi, a pu voir mon travail et cela a démarré comme ça. »

Qu’est-ce qui vous a frappé lorsque vous êtes arrivé sur les circuits en Europe ?

« Il y a beaucoup de différences. En Europe et en endurance, on doit partager la voiture avec d’autres pilotes. Il y a plus de stratégie, il existe plus d’options en course. Au Brésil, tout le monde a le même châssis, les mêmes suspensions, etc…Il faut juste travailler sur les réglages alors qu’ici les pneus sont différents, les voitures sont différentes, vous pouvez tester différents types de pneus, c’est bien plus technique. »

Suite à la prestation mancelle de Daniel Serra, Aston Martin a décidé de poursuivre l'aventure avec le Brésilien jusqu'à la fin de la saison, en conséquence, l'Aston Martin Vantage n°97 sera la seule voiture de la catégorie LMGTE Pro partagée par trois pilotes.

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