24 Heures du Mans - Romain Dumas (Porsche) : “Un mois de juin fabuleux !"
Retour

24 Heures du Mans - Romain Dumas (Porsche) : “Un mois de juin fabuleux !"

Romain Dumas est l’homme en forme du moment. Le pilote d’Alès vient effet de gagner, coup sur coup, les 24 Heures du Mans (dans la Porsche 919 n°2 partagée avec Neel Jani et Marc Lieb) et la fameuse course de côte de Pikes Peak, aux Etats-Unis. Il y a quelques jours, il était à Le Mans Classic.

Vous êtes de retour au Mans, trois semaines après votre victoire. Comment vous sentez-vous ?

« Ce fut un fabuleux mois de juin, tout simplement incroyable. Sur le papier, je savais que nous avions une chance de gagner, mais je ne m’attendais pas à ce que la course soit aussi serrée. Je voyais Audi avoir des problèmes et cela s’est avéré exact. Par contre, je ne voyais pas Toyota aussi rapide, mais plutôt à une bonne seconde de nous. En fait, ils ont été à notre niveau tout le long, voire  mieux que nous. Nous n’avons pas été parfaits non plus, nous avons péché avec les « slow zones » et avons perdu plus de temps qu’eux. Toyota faisait aussi un tour de plus au niveau consommation. Ils avaient tous les arguments pour nous mener la vie dure et gagner. Malheureusement pour eux, ils ont eu ce problème à la fin. C’est une course de 24 heures dont une heure derrière la voiture de sécurité au début. On ne pouvait pas imaginer une fin plus cruelle pour eux. Cette course n’a pas été facile. Sur notre voiture, tout s’est bien passé, nous avons enchaîné les relais en mettant de l’essence et en changeant les pneus, la voiture n’a eu aucune égratignure. Nous avons fait la course qu’il faut faire au Mans. »

Ensuite, une nouvelle victoire cette fois-ci à Pikes Peak, dans le Colorado…

« Je savais que là aussi nous avions des arguments pour gagner. Honnêtement, je pensais que ce serait bien plus facile et, au final, nous avons galéré avec plein de petits problèmes autour de la voiture. Après beaucoup de travail, 30 heures de "non sommeil" et d’acharnement, nous avons gagné. Même dans la montée, à la fin, j’ai eu un petit souci avec le turbo. »

Pouvez-vous nous expliquer le caractère si spécial de Pikes Peak ?

« Gagner Pikes Peak, c’est comme Le Mans, c’est fabuleux. Il y a un point commun entre Le Mans et Pikes Peak : on n’a qu’une seule chance. Au Mans, lorsqu'on tombe en panne, c’est tellement serré qu'on se retrouve tout de suite hors jeu. A Pikes Peak, s’il y a une erreur de pilotage ou un souci sur la voiture, c’est terminé aussi. Pikes Peak est à mon avis plus dangereux. Les conditions de travail sont différentes. On passe de 240 personnes au sein de l’équipe Porsche à 13 pour Norma. En plus, le lieu est vraiment atypique. C’est sur une montagne, on part à 2 400 mètres et on arrive à 4 400, soit 2 000 mètres de dénivelé en moins de neuf minutes. Les dix premiers kilomètres sont de superbes paysages, puis ça change du tout au tout, c’est très aride, avec quelques herbes et des marmottes (rires). En haut, c’est complètement lunaire, avec des énormes précipices et des rochers. Heureusement, la route est belle. C’est un vrai danger, mais c’est en même temps super grisant. »

A suivre...

Partenaire Majeur

Partenaires premium

Partenaires officiels

Tous les partenaires