Sébastien Bourdais – « La Ford GT se comporte comme un prototype »
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Sébastien Bourdais – « La Ford GT se comporte comme un prototype »

Sébastien Bourdais est de retour aux 24 Heures du Mans. Après 10 participations, et notamment quatre éditions avec Peugeot, le Français est engagé chez Ford, sur la Ford GT n°68 avec Dirk Müller et Joey Hand. Juste débarqué au Mans après la course raccourcie de Fort Worth au Texas la nuit dernière (en IndyCar), il nous confie ses sentiments.

« J’ai eu des difficultés à partir, s’exclame Sébastien Bourdais. Tout l’espace aérien était fermé à cause des orages (Sébastien Bourdais était à Fort Worth pour une course d’IndyCar, reportée à cause des intempéries, ndlr). J’ai dû faire un long détour par l’ouest en partant du Texas. Tous les avions de ligne ont été planifiés avant nous… Nous (avec son équipier Scott Dixon, ndlr) aurions pu arriver demain, mais finalement me voilà. C’était un peu galère, mais je suis heureux d’être là ».

Lors de ces 10 participations, Sébastien Bourdais a toujours été engagé avec des équipes tricolores. Cette participation avec Ford est donc inédite ! Lui qui habite aux Etats-Unis, et a largement construit son palmarès outre-Atlantique, pense-t-il qu’il existe une façon « américaine » d’aborder les 24 Heures du Mans ? « Non, pas vraiment. Être avec Ford au Mans c’est un peu particulier. Pour moi l’enfant du Mans, l’histoire de Ford avec cette course est forte, alors en faire partie est une chance. Je crois que toutes les équipes ont des façons de fonctionner différentes. Ford n’est pas seulement une équipe américaine, il y a en fait plusieurs entités. Il y a une grosse partie de l’équipe qui est anglaise, un pole avec des canadiens. En fait, nous sommes une équipe composée de nombreuses personnes expérimentées, qui savent ce qu’elles font, et qui ont l’habitude de gagner (notamment en IndyCar ou en Nascar, ndlr) ! J’espère que cela sera aussi possible avec les 24 Heures du Mans ».

Les Etats-Unis ont lancé le programme des Ford GT. Avant les courses de Silverstone et de Spa-Francorchamps en Championnat du Monde d’Endurance (WEC), c’est à Daytona et à Sebring, puis à Laguna Seca que les Ford ont fait leur apprentissage. « C’était crucial ! Si nous étions arrivés au Mans en ne faisant que deux courses, cela n’aurait pas été bon… Les 24 Heures de Daytona, pour une première course, c’était compliqué. Nous avons eu beaucoup de pépins, notamment sur des choses qui n’avaient jamais posé de souci avant. C’était un peu frustrant car l’équipe avait tout bien préparé ! Nous avions des voitures pour jouer la gagne et ces soucis nous ont coupé les jambes. A Sebring, la pluie nous a surpris et nous avons été victimes d’un aquaplaning. J’espère que nous avons mangé notre pain noir et que tout ira bien ici ».

Lors de ces dernières participations, c’est avec des prototypes que le manceau était engagé. Avec la Ford, il va devoir revoir sa copie et s’adapter ! « Il va falloir que je change de repères, notamment dans toute la section des virages Porsche. Si j’arrive aussi vite qu’avec une LM P1, ça ne va pas être bon. L’avantage de la Ford GT, c’est qu’elle se comporte comme un prototype. Elle a moins de puissance, moins d’éléments aérodynamiques, mais au niveau conception, elle est plus proche d’un prototype. Elle possède un centre de gravité très bas, avec une coque carbone, donc elle est rigide. Ce n’est pas une GT classique qui bouge énormément ». 

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