Romain Dumas (Porsche) veut sa deuxième victoire au Mans !
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Romain Dumas (Porsche) veut sa deuxième victoire au Mans !

Il court après une deuxième victoire dans la Sarthe depuis celle acquise avec Audi en 2010, et une première avec la firme Porsche dont il porte officiellement les couleurs depuis 2003. Plus déterminé que jamais, le Gardois va être redoutable.

Qu’est-ce qui est le plus dur : gagner ou regagner les 24 Heures ?
Les regagner ! J’essaie depuis pas mal de temps déjà, mais ça ne marche pas. Quand je les ai remportés en 2010 (avec Mike Rockenfeller et Timo Bernhard. Ndlr), Peugeot était plus rapide et la victoire n’aurait jamais dû nous sourire. Par contre, il y a des éditions qui m’ont échappé alors que tout était réuni.

Qu’est-ce qu’il faut pour s’imposer dans la Sarthe ?
Une bonne préparation et un peu de chance. Un fond plat endommagé au virage 1, et ta course est terminée d’entrée. La chance, elle fait partie du package. Des fois, c’est un peu révoltant mais c’est comme cela. J’ai remporté des victoires que je n’aurais pas du. J’ai perdu des courses que je n’aurais pas du et, au bout du compte, je pense que ça s’équilibre. L’an passé avec Timo Bernhard, ce fut assez dur de voir s’imposer les trois gars (Nico Hulkenberg, Earl Bamber et Nick Tandy. Ndlr) qui n’avaient pas participé au développement de la voiture. Nous étions heureux pour eux et l’équipe, mais ce fut un peu dur néanmoins ! Dans ces moments, il faut penser aux victoires que l’on a eues et que d’autres auraient méritées d’avoir. Il faut être humble.

Faut-il être proche de ses équipiers en dehors de la voiture pour former un bon équipage ?
C’est indispensable ! C’est comme en foot, une équipe a beau avoir les meilleurs joueurs, s’ils ne jouent pas ensemble, elle se fera battre par une équipe plus faible mais plus collective. L’équipage, c’est le dernier maillon de la chaîne, et il a intérêt à être solide.

Outre la vitesse, la fiabilité et la chance que faut-il d’autre pour s’imposer ?
Il faut savoir s’adapter aux circonstances. C’est de plus en plus vrai. Les voitures sont tellement sophistiquées de nos jours qu’elles sont très sensibles au moindre changement : vent, température, etc. C’est quelque chose que les ingénieurs - chez nous comme chez Audi ou Toyota – ont du mal à intégrer. Avant, tout le monde faisait les meilleurs chronos au petit matin, mais c’était avant. Désormais, ce n’est plus aussi prédictible. Plus une voiture dispose d’une aéro élaborée, plus le phénomène s’amplifie. Désormais, on le sait, chaque voiture connait une baisse de performance à un moment la course. Personne n’y échappe. D’où l’obligation de s’adapter.

Est-ce qu’une victoire avec Porsche aurait le même goût que celle remportée avec Audi en 2010 ?
Non. J’ai fait toute ma carrière en endurance avec Porsche et quand j’ai remporté les 24 Heures 2010, j’étais un pilote Porsche prêté à Audi. Après la victoire, je suis tombé dans les bras de Harmut Kristen, qui dirigeait alors le programme Porsche et je lui ai dit que j’étais heureux de gagner mais que j’aurais été plus heureux encore si cela avait été au volant d’une Porsche. A tort, cela avait alors été mal interprété.

Quelles sont vos chances de victoire cette année ?
Très sérieuses, forcement ! Il est vrai que notre début de saison, malgré la victoire acquise à Silverstone après le déclassement d’une Audi, est plus difficile que prévu, mais notre meilleure carte reste notre connaissance de la 919 Hybrid. Son concept a trois ans d’âge et peut-être commençons-nous à flirter désormais avec ses limites, mais les derniers tests effectués en Espagne montrent que la fiabilité est notre force.

PHOTO : STAVELOT (PROVINCE DE LIEGE, BELGIQUE), CIRCUIT DE SPA-FRANCORCHAMPS, FIA WEC, 6 HEURES DE SPA-FRANCORCHAMPS WEC. Le Français rêve de s'imposer dans la Sarthe au volant d'une Porsche, sa marque fétiche !

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