Nicolas Minassian (Oreca) : "Trouver des solutions pour que l’écurie évolue"
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Nicolas Minassian (Oreca) : "Trouver des solutions pour que l’écurie évolue"

Nicolas Minassian compte 17 participations aux 24 Heures du Mans. L’ex-pilote officiel Peugeot, monté à deux reprises sur le podium au classement général en 2008 et 2011, était une nouvelle fois présent en Sarthe cette année, mais avec une autre casquette.

Nicolas Minassian n’a pas disputé les 24 Heures du Mans cette année car il est passé de l’autre côté de la barrière en devenant directeur sportif de l’écurie DragonSpeed - 10 Star, qui engage les Oreca 07 - Gibson n°21 et n°22 (cette dernière sous sous le nom de G-Drive Racing) en LMP2. « Je suis directeur sportif. Ca se passe très bien avec Elton Julian (fondateur et patron de la structure DragonSpeed) que je connais depuis plusieurs années. Nous partageons les mêmes idées, nous sommes assez complémentaires. Il sait comment faire fonctionner son équipe et il a bien plus d’expérience que moi dans ce domaine. Pour ma part, j’ai roulé dans beaucoup d’écuries et cela me permet de faire évoluer la structure. J’ai aussi un autre rôle : que tous les membres travaillent en osmose, que l'on arrive à créer une ambiance conviviale. Etre passionné et prendre du plaisir sont les clés pour moi ! »

Au sein de l’équipe DragonSpeed, le Marseillais garde un œil sur les deux autos même si « Elton Julian s’occupe plus de la n°21. Il est, pour le moment, habitué à gérer une seule voiture et, quand on passe à deux, tout est différent, ce n’est pas facile. Cependant, quand on a des garçons comme Nicolas Lapierre ou Ben Hanley dans le baquet, ils savent ce qu’ils font. J’ai donc moins besoin de prêter main forte sur cet équipage. Je suis plus en charge de la n°22 où les pilotes sont plus jeunes (Léo Roussel, Memo Rojas et Ryo Hirakawa, ndlr). Mon rôle en début d’année a été de créer une certaine cohésion entre eux.»

Quand on demande à Nicolas Minassian si son rôle de directeur sportif est plus difficile que celui de pilote, la réponse ne se fait pas attendre. « C’est un peu plus facile d’être pilote, j’ai fait cela pendant plus de 25 ans. C’est tout aussi passionnant, je me rends compte que ce n’est pas forcément très compliqué. Etre pilote ne se limite pas seulement à être dans l'auto, il faut aussi faire travailler tout le monde ensemble, avoir l’équipe derrière soi et faire en sorte que ses membres veuillent s'investir pour soi. C’est un point important, c’est comme cela que l’on gagne des courses. » 

Pour le moment, tout se passe bien pour la n°22 avec une seconde place à Silverstone (Grande-Bretagne) et une victoire à Monza (Italie). « Il ne faut pas oublier que le championnat est encore long, il reste quatre manches à disputer. Je sais qu’à un moment ou un autre, nous allons avoir un souci, tous les points que nous prenons sont bons, cela permet d'avoir un petit matelas. Pendant ce temps, nous prenons de la confiance, c’est important. »

Aux 24 Heures du Mans, la course a été plus difficile pour les deux autos de l’écurie. La n°21 a terminé 12e en LMP2 et la n°22, 17e. « Aux 24 Heures du Mans, tout était nouveau pour l’équipe même si pas mal de personnes en interne y avaient déjà participé. La structure est encore jeune, nous avons compris pas mal de choses au Mans. Il ne faut pas oublier que face à nous, il y avait des écuries qui disputent le Championnat du Monde d’Endurance depuis plusieurs années, elles ont une meilleure compréhension de leur voiture et réagissent un peu plus vite. La course a été un peu bizarre parce qu’il y avait moins de LMP1 et que les LMP2 étaient un peu plus proches. Ce qui m’a surpris c’est la fiabilité et la vitesse de ces autos. De notre côté, il nous a manqué un peu de performance. »

En ce mois de juillet, l’homme de 44 ans remet son casque pour deux courses. Il pilote l'Oreca 07 - Gibson n°22 au Red Bull Ring et au Paul Ricard car « Ryo Hirakawa est retenu en Super GT au Japon. C’est un vrai plaisir d’être derrière le volant. C’est important pour moi de continuer à rouler. J’ai déjà annoncé que ma carrière était finie, mais si je roule, tant mieux. Je veux me faire plaisir, évoluer dans ce que je fais au sein de DragonSpeed, faire progresser l’équipe et peut-être intéresser un constructeur un jour, que ce soit en GT ou dans d’autres championnats. Mon but est de trouver des solutions pour que l’écurie évolue et que les gens aient envie de venir chez nous. »

A noter que Nicolas Minassian sera aussi au départ des 24 Heures de Spa sur une Ferrari 488 GT3 engagée par Spirit of Race et fera équipe, entre autres, avec un autre habitué des 24 Heures du Mans, Toni Vilander qui officiait sur la Ferrari 488 GTE n°62 de Risi Competizione en Sarthe (LMGTE Pro) cette année. 

Photo (VSA / Laurent Cartalade) : Nicolas Minassian, à droite, en compagnie de Léo Roussel (au milieu) et Memo Rojas. 

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