Nicolas Lapierre (Toyota) : "Une première partie de saison qui reste néanmoins positive"
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Nicolas Lapierre (Toyota) : "Une première partie de saison qui reste néanmoins positive"

Nicolas Lapierre est un homme très occupé et recherché. En effet, le Français court pour DragonSpeed en ELMS, pour Signatech Alpine Matmut en Championnat du Monde d'Endurance (FIA WEC) et vient de disputer les 24 Heures du Mans pour le compte de Toyota en LMP1. Tour d'horizon avec lui !

Comment se passe votre début de  saison ELMS avec DragonSpeed (Oreca 07 - Gibson n°21) ?

« Cela se passe plutôt bien. Nous sommes dans la continuité du côté de l’équipage, c’est une bonne chose car ça nous permet de travailler plus facilement. L’ELMS est monté d’un cran au niveau des équipes, des pilotes, mais aussi au niveau quantité. Il faut se battre et il était important pour nous de décrocher assez rapidement un podium. C’est ce qu’il s’est passé à Monza (2e). Par contre, Silverstone a été un peu compliqué au niveau technique ainsi que le Red Bull Ring avec une panne d’essence. Nous espérons être de retour aux affaires dès la prochaine manche sur le Circuit Paul Ricard (27 août). C’est un début de saison assez positif… »

De plus, l’équipe DragonSpeed s’est agrandie…

« Tout à fait. L’écurie grandit à vue d’œil. L’an dernier, il s’agissait de notre première saison en ELMS, cette année deux voitures sont engagées et DragonSpeed a disputé ses toutes premières 24 Heures du Mans. Tout se passe bien, il est vrai que ça va super vite, mais Elton Julian (fondateur et patron de l’équipe, ndlr) veille et gère vraiment très bien. Il arrive à avoir une cohésion d’équipe tout en faisant grandir la structure et le programme. Il a vraiment fait du super travail en engageant de bons pilotes sur la deuxième voiture (Ryo Hirakawa, Memo Rojas et Léo Roussel, ndlr). Tous les voyants sont au vert pour DragonSpeed, le plan de marche est respecté.  »

Quel sera votre objectif pour le reste de la saison ELMS ?

« Ce serait bien de pouvoir monter sur un podium et même de pouvoir gagner une course assez rapidement. » 

Passons au Championnat du Monde d'Endurance (WEC). Certes, vous avez roulé pour Toyota lors des 6 Heures de Spa-Francorchamps et aux 24 Heures du Mans, mais vous êtes aussi impliqué dans le programme LMP2 avec Team Signatech Alpine. Comment se sont passées Silverstone et le Nürburgring pour vous ? 

« A Silverstone, nous étions vraiment très bien en termes de performance, mais nous n’avons pas eu de chance avec la voiture de sécurité. Ensuite, je n’ai pas disputé les deux manches suivantes, cependant je sais qu’ils ont un peu « galéré », manquant de performance. Le niveau en Championnat du Monde d’Endurance (WEC) est vraiment très relevé cette année en LMP2 que ce soit au niveau des équipes et des pilotes. Les batailles sont intenses, le moindre dixième perdu se paie « cash ». Au Nürburgring, nous avions à cœur de retrouver une dynamique positive. Nous signons le meilleur temps en course en LMP2 et montons sur le podium, 3e. Nous sommes contents, mais il va, là aussi, falloir aller chercher une victoire assez rapidement. Nous enregistrons l‘arrivée d’André Negrão dans l’équipage à Mexico, ça sera un plus, il devrait apporter un peu plus de vitesse. Nous devrions avoir un équipage pour nous battre devant dès la prochaine manche. »

Le fait de n’avoir que des Oreca 07 –Gibson sur la grille de départ en WEC complique-t-il la tâche ?

« Tout à fait car les écarts sont moindres. La différence se fait donc sur des petits réglages. En ELMS, nous avons la chance d’avoir la voiture la plus rapide du plateau, cela nous permet d’avoir "un peu d’air" alors qu’en WEC, tout le monde a la même auto et c’est vraiment la guerre. »

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Que s’est-il passé aux 24 Heures du Mans pour votre voiture, la Toyota TS050 Hybrid n°9 ?

« Le Mans est le vrai point noir de ma saison. Toute la semaine a été compliquée pour notre voiture. Nous n’avons déjà pas eu la possibilité d’avoir un tour clair lors des essais qualificatifs. En course, lorsque l’ENSO CLM P1/01 – Nismo n°4 de ByKolles Racing Team sort au 3e virage, on reçoit un cône qui nous a cassé le capot avant, ce qui nous fait perdre du temps lors du changement. Ensuite, nous avons eu des soucis avec la portière qui ne fermait pas, ainsi qu’un problème avec les lumières qui nous a fait perdre deux minutes. Ce fut une accumulation de petits ennuis qui faisaient que nous n’étions pas dans une bonne dynamique, mais nous étions encore là, à moins d’un tour de la voiture de tête avec une auto qui fonctionnait bien.

Puis, dans la nuit, j’ai doublé une Oreca 07 – Gibson de CEFC Manor TRS Racing (n°25) au milieu de la ligne droite des stands. Une auto est, à ce moment là, sortie des stands, je me suis alors collé à elle, laissant largement de la place à gauche pour la Manor. Je pense qu’il a été surpris par la coupure d’essence, ce qui est curieux car, en LMP1, toutes les autos coupent au même endroit, au mètre près. C’était la nuit, il m’a touché, une erreur de sa part qui nous coûte cher parce que ça s’est produit au premier virage : la boîte de vitesses a cassé, à Arnage de l’huile est sortie du moteur provoquant un début d’incendie et, pour finir, je n’ai pas pu rentrer en tout électrique, j'ai donc été forcé d’abandonner. Nous avons tout fait pour ramener la voiture, nous savions que les autres concurrents avaient eu des soucis et que tout était encore jouable. Malheureusement, nous échouons à 300 mètres des stands. Ce fut cruel, décevant, frustrant, dur pour l’ensemble de l’équipe. Les deux autres autos ont eu des soucis, une accumulation qui fait que la semaine a été assez noire. »

De quoi sera fait 2018 pour vous ?

« C’est encore un peu tôt, un peu flou ! Beaucoup de choses sont encore en pourparler. Il est évident que je suis assez proche d’Oreca et de Toyota, mais aussi de DragonSpeed et d’Alpine. Il y a beaucoup de choses dans les tuyaux, mais rien de concret pour le moment. » 

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