Joey Hand (Ford) - "Nous avons maîtrisé les fondamentaux"
Retour

Joey Hand (Ford) - "Nous avons maîtrisé les fondamentaux"

Avec l’Allemand Dirk Müller et le Français Sébastien Bourdais, l’Américain Joey Hand s’est imposé dans la catégorie LM GTE Pro, avec la Ford GT n°68. Encore très ému de sa victoire plus d’une semaine après avoir passé la ligne, le pilote né en Californie revient pour nous sur ce succès magique.

Joey, félicitations pour votre victoire en LM GTE Pro ! Parlez-nous de votre émotion à la fin de la course, lorsque Dirk Müller a franchi la ligne?

"Les deux dernières heures d'une course comme celle-ci sont éprouvantes pour les nerfs ! On sait que tout peut arriver. Je ne voulais pas me dire que nous avions gagné avant le passage de la ligne. Pour moi, quand il a franchi cette ligne d'arrivée, c’était un vrai soulagement. Le soulagement d’une course qui se termine enfin, avec une bonne voiture du début à la fin, et sans comettre d'erreurs. Nous avons eu une course sans faille. Je voulais que nous passions à travers ces dernières heures de la même manière. Lorsque tout s’est terminé, je pouvais enfin respirer à nouveau."

Seul pilote américain sur la Ford GT n°68, vous avez du vous battre contre une autre équipe américaine (Risi Competizione) avec laquelle vous vous battez en championnat. Vous avez eu le sentiment d'être un peu comme chez vous, en Weathertech SportsCar Championship (série américaine) ?

"Oui, c’est drôle de faire tout ce voyage, d’arriver en Europe et de nous battre avec l’équipe que nous affrontons à longueur d’année ici aux Etats-Unis. Cela montre à quel point eux aussi sont très bons. J'ai eu une très belle bataille avec Toni Vilander dans les premières heures de la course ! Lorsque j’ai pris la tête plus tard, contre cette équipe encore une fois, c’était très cool. C’est assez cool aussi de voir que ce sont trois équipes américaines qui terminent aux trois premières places en LM GTE Pro. Cela démontre le talent et le niveau de notre championnat."

Ce fut une bataille titanesque. Vous étiez derrière le volant lorsque votre Ford a échangé de positions pendant la course avec la Ferrari (à trois reprises). Demandiez-vous beaucoup d'informations à votre ingénieur de course ? C’était une course stressante ?

"Je fais partie des pilotes qui veulent toujours savoir beaucoup de choses sur ce qui se passe en piste, notamment quand vous allez passer quelqu'un. Je veux savoir qui est dans la voiture parce que tous les pilotes n’ont pas le même style. Il est préférable de savoir comment l’aborder. A la radio, c’est Mike O'Gara (team manager) qui me parle. Il est toujours très bon et sait me dire quoi faire. Il y a toujours beaucoup d'informations échangées entre nous à la radio."

Y a-t-il un moment clé de la course, un moment précis où vous étiez derrière le volant dont vous vous souviendrez toujours ?

"Pour moi, le moment qui se démarque, c’est que le dernier dépassement avec la Ferrari. Cette édition des 24 Heures du Mans était historique, avec la commémoration de la victoire de Ford en 1966. Lorsque j’ai eu l’opportunité de dépasser la Ferrari et de faire renaître cette rivalité, j’avais le sentiment que c’était également historique. Je savais que tous les fans de Ford allaient suivre avec impatience le moindre mouvement. C’était mon moment préféré, pour beaucoup de raisons. Je suis un pilote. J'adore la course. J'aime le frisson de la lutte et j'aime que cela soit un spectacle pour les fans. Je pense que tout ce qui concerne ce dépassement résume bien l'esprit de la course et du sport-automobile."

Vous étiez déjà avec Dirk Müller avec BMW aux 24 Heures du Mans en 2011 et vous aviez livré une course solide, dont les passionnés se souviennent. Existe-t-il des similitudes entre ces deux courses ?

"Dirk et moi sommes chanceux car en 2011, c’était notre premier podium au Mans, et dès ma première participation. Je pense que ce qui était similaire cette année et en 2011, c’est que nous avons mené une grande partie de la course, nous avons eu très peu d'erreurs en piste. Il y a beaucoup de points communs en fait. Nous avions une voiture rapide comme cette année. Nous avions non seulement une voiture rapide, mais une voiture confortable que nous pouvions piloter longtemps. En 2011, la course semblait interminable. Cette année, avec plus de régularité, j’ai l’impression que s’est allé beaucoup plus vite. Au Mans, il faut une course « lisse », sans incident dans les stands et sur la piste, et c'est ce que nous avons eu. Nous avons appliqué ce que Chip Ganassi (le patron de l'équipe) nous répète tout le temps : « il faut maîtriser les fondamentaux »."

Avec deux participations, vous avez toujours été sur le podium ... Comment est la vue là-haut ?

"Awesome, comme on dit en Californie. En 2011, il pleuvait, je crois que beaucoup de gens ne sont pas venus au pied du podium à cause de ça. Cette année, avec le soleil, je pouvais surfer sur cette marée humaine jusqu’au premier virage. Nous aurions pu établir un record du monde !"

Après Le Mans, pas de temps pour se reposer, à nouveau une course en Nascar cette fois. Avez-vous l'intention de prendre des jours de repos pour profiter de ce succès avec votre famille ?

"Je suis chanceux, je suis chez moi entre les courses et ma famille est très présente quand je suis à la maison. Mes enfants ne sont pas à l’école, donc je peux passer beaucoup de temps avec eux : on fait du karting, on joue au baseball. Mon épouse a prévu des vacances dans une destination tropicale, mais nous avons encore trois courses avant de partir. Nous sommes une famille de sport automobile. Mes enfants et ma femme savent comment fonctionne la course. Personne ne se plaint, nous profitons de tous les instants, et ils m’aident beaucoup pour ce que je fais !"

Partenaire Majeur

Partenaires premium

Partenaires officiels

Tous les partenaires