Comme au Mans, c’est de la pole que Romain Dumas a débuté la "course vers les nuages", mais cette fois, l’Alésien était seul et ne pouvait compter sur l’un de ses coéquipiers, en l’occurence Neel Jani, auteur du meilleur chrono aux essais qualificatifs, pour prendre le départ, exercice qu’il n’affectionne pas particulièrement en endurance.

Contrairement au Mans, où Romain Dumas n’a pas battu le record de la distance parcourue, établi en 2010 par lui-même, associé à Timo Bernhard et Mike Rockenfeller dans une Audi R15, le Gardois a battu son propre record dans le Colorado, en 8’51"445, soit 14 secondes de mieux que lorsqu’il s’est imposé en 2014, déjà avec une Norma.

Avec près de six secondes d’avance sur le grand favori et multiple vainqueur Rhys Millen, Romain Dumas peut savourer sa victoire car une casse moteur au début de la dernière journée d’essais avait perturbé sa préparation : d’une part il n’avait pas pu reconnaître la partie la plus haute du tracé, la plus technique et dangereuse, et d’autre part, il n’a pu vérifié avant la course que le second moteur monté par les mécaniciens de son équipe, RD Limited, était correctement réglé puisque de warm-up il n’y a pas à Pikes Peak.

Le vainqueur du Volant ELF ACO 1994 s’est toutefois servi de son expérience précédente pour décrocher une seconde victoire. Deux victoires aux 24 Heures du Mans, aux 24 Heures de Spa et à Pikes Peak, quatre victoires aux 24 Heures du Nürburgring, victoire aux 12 Heures de Sebring : ne manquent à l’appel que les 24 Heures Rolex de Daytona et un titre de Champion du Monde d’Endurance. Pour 2016 ?

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