Le cabinet des curiosités (4) - Les voitures 1988-2017
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Le cabinet des curiosités (4) - Les voitures 1988-2017

En 85 éditions et plus de 90 ans d'histoire, les 24 Heures du Mans n'ont pas manqué d'innovations originales - et parfois très insolites ! En voici un petit tour d'horizon en trois parties. Ce troisième et (provisoirement) dernier épisode revisite les trois dernières décennies, qui ont notamment vu la victoire du moteur diesel, l'apparition du 56e Stand, réservé à un projet innovant courant hors classement.

Pas ou peu d’évolutions spectaculaires ou du moins visibles à l’aube d’une nouvelle décennie mais sous les robes (et même les jupes) des bolides, les châssis évoluent, les coques en carbone ont renvoyé les bons vieux châssis tubulaires ou coque alu/nid d’abeille dans les musées.

1988 : c’est la première fois que, depuis l’origine de l’épreuve, aucune voiture n'est issue d’un modèle routier. Les aérodynamiciens développent tous les formes à partir des mêmes logiciels, d’où une certaine uniformité des silhouettes en général.

1992 : toutefois, la pauvreté du plateau permet d’admettre les petits spyders Peugeot à poste de pilotage central qui feront des miracles, l’année précédente ce sont les moteurs V10 « maison » qui avaient ravivé une flamme française éteinte depuis les V12 Matra.

1993 : voit l’apparition du freinage ABS sur les Porsche qui signe aussi le retour des voitures « catalogue » (modèle 961).

1995 : Bugatti est de retour avec un 4X4 mais la voiture est moins puissante qu’en série et c’est la McLaren qui remporte la palme avec la F1 GTR, une étrange trois places frontales à pilotage central.

1996 : ou « back to the future » pour la Riley Scott à l’antique châssis tubulaire masqué par des panneaux en carbone.

1999 : Batman est de retour avec les étranges Panoz (dont une Q9 Hybrid) à moteur avant et poste de pilotage relégué très en arrière, une première depuis 1963.

2000 : A l'aube du nouveau siècle, nouvelle technologie qui voit les Cadillac équipées d’un dispositif de vision nocturne.

2003 : l’actu, c’est une Reynard dont le V8 turbo fonctionne au bio-éthanol d’origine végétale.

2004 : Plus fort encore l’année suivante : elle revient avec un V10 et toujours au bio-éthanol, alors qu’une  Lola s’équipe d’un moteur Caterpillar turbo-diesel, carburant disparu aux 24 Heures depuis 1950 ; Peugeot annonce d’ailleurs un prototype diesel pour bientôt.

2006 : Le bouillonnement récent annonce l’arrivéedes Audi turbo diesel qui raflent la mise, sans grande concurrence il faut l’avouer.

2009 : Il faudra attendre 2009 pour que le lion de Peugeot rugisse le plus fort.

2010 : voit renaître la légendaire Ford GT 40 avec une version « remasterisée » baptisée Ford GT.

2012 : sera une grande année avec l’apparition de la Deltawing, car on commençait à douter des ingénieurs et des aérodynamiciens à pouvoir nous surprendre, ce sera chose faite pour l’esthétique, pour la performance il faut encore travailler, et surtout l’apparition des voitures du futur, les hybrides qui révolutionneront les 24 Heures.

2014 : on verra une curiosité de Nissan baptisée ZEOD RC, qui reprend, dans une variante à carrosserie fermée, le même concept que la DeltaWing, qui avait inauguré le 56e Stand deux ans auparavant. La ZEOD RC réalise le 26e temps.

2015 : nouvelle révolution avec la Nissan GT-R LM Nismo équipée d’un « wind tunnel » qui la transperce dans l’axe, d’un moteur avant et de pneus aux dimensions inversées, dont le marketing a peut-être précipité la venue aux 24 Heures.

2016 : Les 24 Heures du Mans apportent une formidable bouffée d’optimisme grâce à Frédéric Sausset. Quadri-amputé et allocataire du 56e Stand, il tient parfaitement son rôle pendant un tiers de l’épreuve au volant d'une Morgan LMP2 spécialement équipée, démontrant que l’électronique embarquée peut désormais compenser les handicaps les plus lourds.

D'autres histoires, innovations et surprises ne manqueront pas de rythmer ces prochaines années et décennies... A suivre, donc !

Photo (D.R. - Archives ACO) : En 2012, la Nissan DeltaWing a été la première "voiture du futur" accueillie dans le 56e Stand à prendre le départ des 24 Heures du Mans.

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