Le cabinet des curiosités (2) - Les voitures 1923-1956
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Le cabinet des curiosités (2) - Les voitures 1923-1956

En 85 éditions et plus de 90 ans d'histoire, les 24 Heures du Mans n'ont pas manqué d'innovations originales - et parfois très insolites ! En voici un petit tour d'horizon en trois parties, en commençant bien sûr par 1923, année de naissance de la course.

Les Bollée avaient ouvert la voie avec leurs premières automobiles aux définitions surréalistes comme le break tapissière, le mail-coach, les torpilleurs, le tricycle renommé « tue belle-mère », auxquels répliqueront Henri Vallée et le marquis de Dion, respectivement avec « la pantoufle » et le dog-cart... Bref, l’imagination était au pouvoir et dès la première édition des 24 Heures en 1923, les voitures « exotiques » firent florès.

La pionnière fut la SARA (Société des Automobiles à Refroidissement par Air), première du genre et première à abandonner… embourbée.

1925 : le « tank » Chenard de l’ingénieur Toutée est le premier prototype aérodynamique de l’histoire.

1926 : apparition des moteurs sans soupapes sur les Peugeot et la Willys.

1927 : voit la première apparition d'une traction, la Tracta de l’ingénieur Grégoire, un an avant les anglais d’Alvis.

1929 : arrivée des premiers compresseurs sans changement esthétique notoire et un moteur 4 cylindres à 2 temps sur une Tracta.

1937 : d’esthétique il est précisément question avec les Adler profilées, le superbe coupé Delage, les « tanks » Bugatti, le toujours vaillant tank Chenard (douze ans d'âge !) qui embarque « l’homme le plus fort du monde », Charles Rigoulotet, aussi le « petit poucet » des 24 Heures, la Simca 5 du « sorcier » Amédée Gordini (568 cm3).

1938 : les coupés Talbot et Alfa Romeo rivalisent d’élégance et les Delahaye s’équipent pour la première fois d'un moteur V12.

1949 : Une décennie plus tard, les 24 Heures du Mans renaissent après la Seconde Guerre mondiale. Apparaissent alors le premier moteur arrière sur la 4CV Renault, le premier moteur diesel avec la Delettrez belge et le premier bicylindre avec l’Aerominor tchèque.

1950 : le « monstre » de Cunningham restera le plus gros véhicule vu aux 24 Heures. La Jowett Jupiter apparaît avec son moteur 4 cylindres à plat, un an avant Porsche et ses étranges roues avant carénées.

1952 : voit la première victoire d’une carrosserie fermée aux portes « papillon » si surprenantes (Mercedes 300 SL).

1953 : l’avionneur britannique Bristol greffe deux dérives arrière inattendues sur ses coupés.

1954 : Cunningham engage une improbable Ferrari sur laquelle le préparateur Alfred Momo a monté des freins refroidis au glycol, alors que Kieft implante le levier de vitesse entre les jambes du pilote et que la barquette Renault a un poste de pilotage central.

1955 : les Mercedes bénéficient d’un frein aérodynamique dérivé de l’aviation, et Mario Damonte présente le premier « catamaran » automobile, une monoplace Nardi  bi fuselage avec pilote et moteur chacun dans leur fuseau.

Photo (D.R. - Archives ACO) : Au volant de cette Adler Trumpf de 1937, on retrouvait une dame pilote, Anne Itier. Son coéquipier n'était autre que le baron Huschke von Hanstein, futur directeur sportif des premières années de Porsche aux 24 Heures du Mans, à partir de 1951.

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