A la découverte des voitures de sécurité des 24 Heures du Mans
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A la découverte des voitures de sécurité des 24 Heures du Mans

Ancien pilote de rallycross, passionné de sport-automobile depuis son enfance, Stéphane Dréan est un des pilotes réquisitionnés pour piloter les véhicules d’intervention dans le cadre des 24 Heures du Mans. Il nous explique ses missions.

« Les voitures médicales sont des Audi RS6 break, avec une puissance d’environ 580 ch. Pour la voiture de sécurité, nous avons trois voitures. Une Audi R8 V10 plus, dernière génération, ainsi que deux Audi RS7, avec environ 600 ch, et une boîte 8 vitesses, avec freins carbones. De superbes voitures ! » confie Stéphane Dréan, 46 ans, metteur au point liaisons au sol et pneumatiques chez PSA.

Pendant tous les essais, mais aussi la course, les pilotes des voitures de sécurité sont mandatés pour deux grandes missions. « La plus connue, car la plus visible, c’est le rôle de « safety car ». Nous intervenons pour sécuriser le circuit, et permettre aux commissaires d’intervenir. La deuxième partie du boulot, c’est de conduire les « medical car », qui doivent aller le plus vite possible en cas d’accident ».

Comment savoir quand partir en piste ? Comment la communication est-elle effectuée entre tous les acteurs ? « Une fois dans le véhicule, nous recevons les informations directement depuis la direction de course. Dans le safety car, c’est la personne assise à côté de nous qui est en lien avec la direction de course et nous transmet les ordres. Ainsi nous pouvons nous focaliser sur le pilotage.

La mission est un peu compliquée car sur un tracé comme celui du Mans, nous avons trois safety cars qui peuvent intervenir au même moment. Nous devons rouler à la même allure, pour ne pas casser les écarts, et maintenir une vraie équité (la consigne est de ne pas dépasser les 120 km/h, et de basculer à 60 km/h sur la zone de l’incident, ndlr). Nous avons un GPS qui permet de contrôler en temps réel notre position et notre allure, pour éventuellement corriger.

Avec la voiture médicale, la procédure est différente. Nous pouvons partir en piste même si la course n’est pas neutralisée. Nous partons et nous devons aller le plus vite possible sur zone ».

Une trentaine de pilotes se relaient sur la durée de l’épreuve, avec un planning précis. « Pendant la course, je fais des séances de quatre heures. Je dois en faire deux cette année et je vais aussi m’occuper des courses support. » Stéphane Dréan est missionné pour ce rôle depuis plusieurs années. Sa première, c’était en 2003 ! « Ma première sortie en safety car, je m’en souviens bien. Je crois que j’ai roulé pendant presque 45 minutes et c’était magique. Il était 13 heures le dimanche, les tribunes de la ligne droite des stands étaient pleines. Quelques tours de plus et je n’avais plus de carburant ! »

Sur le plan personnel, tenir ce poste implique quelques sacrifices. « Je prends trois jours de congés, mais c’est un plaisir ! Je redeviens un gamin pendant ces jours-là et avoir la chance de piloter ces voitures, ça me comble de bonheur. Ma femme et ma fille se tiennent informées. Elles regardent la course pour essayer de m’apercevoir ». 

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Photo : Stéphane Dréan devant une des voitures de sécurité, l'Audi R8 V10 plus. 

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